Chaque année, des milliers d’étudiants en France s’acquittent de la Contribution de Vie Étudiante et de Campus, plus connue sous le nom de CVEC. Mais à quoi sert réellement cette contribution ? Derrière ce sigle se cache un mécanisme essentiel pour améliorer le quotidien des étudiants, en finançant divers services et activités qui enrichissent leur expérience universitaire.
De l’amélioration des infrastructures sportives à l’organisation d’événements culturels, la CVEC joue un rôle fondamental dans la vie étudiante. Pourtant, nombreux sont ceux qui ignorent comment cet argent est utilisé concrètement. Comment cette contribution impacte-t-elle réellement la vie sur les campus et que peut-on attendre de ses retombées ?
La CVEC : Une contribution essentielle à la vie étudiante
Avant d’entamer une nouvelle année universitaire en France, une étape incontournable attend la majorité des étudiants : la CVEC. Cette contribution n’est pas qu’une simple formalité administrative ; elle est un levier important pour le bien-être étudiant et l’amélioration du quotidien sur les campus.
Objectifs et utilité de la CVEC
Créée par la loi « Orientation et réussite des étudiants », la Contribution de Vie Étudiante et de Campus a pour but principal de soutenir les initiatives et services qui enrichissent la vie étudiante dans l’enseignement supérieur.
- Développement des dispositifs de santé et de prévention
- Accompagnement social et soutien psychologique
- Promotion de l’activité physique et sportive
- Encouragement aux projets associatifs étudiants
- Facilitation de l’accès à la culture et à l’art
- Amélioration des conditions d’accueil et d’intégration
Les montants collectés sont redistribués aux établissements et aux associations, permettant la mise en place d’actions concrètes telles que :
Domaines |
Exemples d’initiatives |
---|---|
Santé |
Prévention des addictions, bilans de santé gratuits |
Vie sociale |
Épiceries solidaires, aide au logement |
Numérique |
Prêt de matériel informatique |
Culture et sport |
Soirées culturelles, tournois sportifs |
Montant et paiement
Pour l’année universitaire 2024-2025, le tarif fixé s’élève à 103 €. Le règlement s’effectue :
- En ligne par carte bancaire sur cvec.etudiant.gouv.fr
- En espèces dans un point de paiement agréé
Les étudiants concernés par l’exonération de CVEC
Obligatoire pour :
- Étudiants en formation initiale dans un établissement supérieur français
- Inscrits à distance également concernés
Exemptés de paiement :
- Élèves en BTS, DMA ou filières comptables en lycée
- Stagiaires de la formation continue (y compris contrat de professionnalisation)
- Étudiants étrangers en programme d’échange (ex. Erasmus+)
- Doctorants préparant une HDR
Exonérés mais nécessitant une attestation :
- Boursiers (CROUS ou collectivités régionales)
- Allocataires d’aide annuelle spécifique
- Réfugiés ou bénéficiaires de la protection subsidiaire
- Demandeurs d’asile autorisés à rester sur le territoire
Une démarche obligatoire pour s’inscrire
Qu’il s’agisse d’un paiement ou d’une exonération, une attestation d’acquittement est indispensable. Elle doit être remise au moment de l’inscription administrative à l’université ou à l’école. Sans ce document, aucune finalisation d’inscription n’est possible.
La CVEC : Un financement très controversé
La contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), instaurée en 2018, a permis de collecter 170 millions d’euros pour l’année 2023-2024, portant le total à près de 900 millions d’euros en six ans.
Le montant pour l’année 2024-2025 est fixé à 103 euros par étudiant, avec une prévision de collecte dépassant 170 millions d’euros.
Cette somme est répartie entre le réseau des Crous, qui reçoit 15 % (soit 25 millions d’euros), et les universités, qui perçoivent 85 %. Des critiques émergent quant à l’utilisation des fonds. Des financements controversés regroupent des manifestations politiques à l’université de Bordeaux et des projets comme le « Mois décolonial » à Grenoble.
Ces actions soulèvent des questions sur le rôle de la CVEC, perçue par certains comme un outil de clientélisme électoral.
Une répartition des coûts discutable
La répartition des fonds de la CVEC met en lumière des priorités budgétaires discutables. Les dépenses du réseau des Crous se ventilent ainsi :
- 30 % pour la culture,
- 15 % pour la santé,
- 10 % pour le social,
- 13 % pour le sport.
Il faut savoir que 25 % des fonds sont absorbés par la masse salariale, avec un ratio de salaires souvent atteignant 80 % des dotations dans les universités.
Cette gestion suscite des débats, notamment sur l’efficacité et la transparence des dépenses et la cour des comptes a récemment publié un rapport sur le sujet. L’UNI quant à elle, propose de réduire la CVEC à 50 euros et d’exiger des rapports annuels par université pour améliorer la transparence et l’efficacité des fonds.
Quid de la CVEC en apprentissage ?
Les contrats d’alternance ont connu une évolution logarithmique, passant de 112 000 en 2017 à 522 000 en 2022. Mais pour beaucoup, un point de friction demeure : dans 1 cas sur 5, c’est l’entreprise qui paie la CVEC de l’alternant. Ce contexte soulève des questions sur la répartition des coûts entre les parties prenantes…
Enfin, pour compléter cette analyse, voici un tableau récapitulatif des principales données chiffrées concernant la CVEC :
📈 Données |
Valeurs |
---|---|
Montant CVEC 2024-2025 |
103 euros |
Nombre d’étudiants |
1,78 million |
Total collecté 2023-2024 |
170 millions d’euros |
Part Crous |
15 % (25 millions d’euros) |
Part Universités |
85 % |
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