Près de 70% des diplômés en droit trouvent un emploi dans les six mois suivant l’obtention de leur diplôme. La licence mention droit, est un pré requis vers beaucoup de carrières juridiques. Elle dispense un programme complet et diversifié, couvrant tous les aspects du droit, de la théorie à la pratique.
Que ce soit pour un avocat, notaire, magistrat, ou même juriste d’entreprise, la licence mention droit est une voie d’accès rendu presque obligatoire. Mais quels sont réellement les débouchés de cette formation ? Quels salaires peut-on espérer en début et en fin de carrière ? Quelles sont les écoles les plus réputées dans ce domaine ? Nous avons mené notre enquête sur le sujet.
La licence mention droit : en deux mots
La licence mention droit est une formation universitaire qui dure trois ans. Elle s’inscrit dans le parcours LMD et permet l’acquisition de 180 crédits ECTS. Son programme est riche et diversifié, couvrant des domaines aussi variés que le droit des contrats, le droit pénal ou encore le droit de l’environnement. Elle offre également des matières connexes comme l’économie, la gestion ou les langues vivantes.
Cette formation est particulièrement prisée des étudiants, comme en témoigne le nombre impressionnant de vœux enregistrés sur Parcoursup, dépassant les 308 000 !
Le programme de formation
La licence mention droit est une formation universitaire de trois ans qui vise à doter les étudiants de solides connaissances juridiques. Elle inclut divers enseignements théoriques et pratiques indispensables pour réussir dans les professions juridiques.
Première année (L1)
En première année, les étudiants découvrent les bases du droit avec des cours fondamentaux. Ces enseignements couvrent des matières telles que :
- Introduction au droit privé et public
- Droit constitutionnel
- Droits de l’homme
- Histoire du droit
- Institutions juridictionnelles
- Sociologie juridique
Deuxième année (L2)
La deuxième année permet de renforcer les acquis de la première année et d’introduire des notions plus spécifiques. Les matières étudiées incluent :
- Droit administratif
- Droit civil (contrats, responsabilité civile)
- Droit pénal général
- Droit international public
- Droit européen
- Finances publiques
Troisième année (L3)
En troisième année, les étudiants se spécialisent davantage en choisissant des options selon leurs intérêts professionnels futurs. Les matières proposées peuvent inclure :
- Droit des sociétés
- Droit du travail
- Droit fiscal
- Droit commercial
- Droit des marchés publics
- Droit des libertés fondamentales
Opportunités de carrière et débouchés après une licence en droit
Après avoir obtenu une licence mention droit, les diplômés ont accès à beaucoup de carrières. Ils peuvent choisir de poursuivre leurs études en Master, en se spécialisant dans des domaines tels que le droit des affaires, le droit international ou le droit public. Ces spécialisations ouvrent la voie à des postes tels que juriste d’entreprise, avocat, notaire ou encore magistrat.
La licence en droit offre également la possibilité de se lancer dans des carrières moins traditionnelles. Par exemple, certains diplômés choisissent de travailler dans le secteur de la “compliance“, un domaine en pleine croissance qui se concentre sur la conformité des entreprises aux réglementations en vigueur. D’autres peuvent opter pour des carrières dans le domaine de la médiation ou de l’arbitrage, aidant à résoudre les conflits sans recourir aux tribunaux.
Notons que le salaire des diplômés en droit peut fluctuer énormément en fonction de leur spécialisation et de leur expérience. Par exemple, un juriste d’entreprise débutant peut s’attendre à un salaire d’environ 2500€ brut par mois, tandis qu’un avocat expérimenté dans un grand cabinet peut gagner plus de 6000€ brut par mois. De même, un médiateur ou un arbitre peut gagner entre 3000€ et 5000€ brut par mois, en fonction de son expérience et de sa réputation.
Les métiers après une licence mention droit
Une fois leur licence obtenue, plusieurs chemins s’offrent aux diplômés. Voici les principales carrières accessibles avec ce diplôme :
Avocat (Après une école d’avocat)
Pour devenir avocat, le détenteur d’une licence doit poursuivre ses études en Master, puis intégrer un Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats (CRFPA) et réussir l’examen du Barreau. L’avocat fournit des conseils juridiques et représente ses clients devant les tribunaux. Ce métier exige rigueur, excellent sens de la communication et solide compréhension des lois.
Notaire
Le notaire est chargé de rédiger et d’authentifier les actes juridiques. Pour accéder à ce métier, une poursuite d’études en master suivi d’une formation spécifique auprès d’un Centre de Formation Professionnelle Notariale (CFPN) est essentielle. Les compétences requises incluent la précision, une bonne connaissance du droit patrimonial et immobilier, ainsi qu’un sens aigu de l’éthique.
Huissier de justice
L’huissier de justice exerce des missions variées allant de la signification d’actes judiciaires à l’exécution forcée de décisions de justice. Accéder à ce métier nécessite de suivre une formation complémentaire après la licence et de passer un concours. La profession demande une grande intégrité, une maîtrise des procédures juridiques et une capacité à gérer des situations parfois tendues.
Magistrat (Après l’école nationale de la Magistrature)
Le métier de magistrat comprend deux branches principales : les juges et les procureurs. Ils jouent un rôle crucial dans le système judiciaire en assurant le respect des lois et en prenant des décisions importantes sur les affaires judiciaires. Devenir magistrat exige de réussir le concours de l’École Nationale de la Magistrature (ENM). Il faut être doté d’une grande impartialité, d’une excellente capacité d’analyse et d’un engagement profond envers le service public.
Commissaire de police
Les commissaires de police assurent la direction et la coordination des services de police dans une zone géographique donnée. Après la licence en droit, il est nécessaire de passer un concours très sélectif. Le poste exige de fortes qualités de leadership, une capacité à gérer des équipes et des ressources, ainsi que de réelles compétences en gestion de crise.
Greffier
Les greffiers jouent un rôle crucial dans le fonctionnement des cours et tribunaux. Ils sont responsables de la documentation, de l’enregistrement des procédures judiciaires, et de la conservation des archives. Pour devenir greffier, il est nécessaire de suivre une formation spécifique, souvent après un cursus en droit, et de réussir un concours public.
Inspecteur des impôts
Les inspecteurs des impôts sont chargés de l’application des lois fiscales, de l’évaluation et du contrôle des déclarations fiscales des particuliers et des entreprises. Ce poste requiert une forte compétence en droit fiscal ainsi qu’en comptabilité. Les candidats doivent généralement passer un concours après des études en droit, économie ou comptabilité.
Juriste d’entreprise
Les juristes d’entreprise conseillent les sociétés sur les questions légales, rédigent et vérifient les contrats, et s’assurent de la conformité des pratiques commerciales avec la législation en vigueur. Ils jouent également un rôle clé dans la gestion des risques légaux de l’entreprise. Une formation en droit des affaires est souvent nécessaire, suivie par une expérience en entreprise ou un master spécialisé.
Concours administratifs
De nombreux diplômés de droit préparent efficacement aux concours de la fonction publique, ouvrant la porte à des carrières variées dans différentes administrations publiques. Les postes possibles vont de cadres administratifs à inspecteurs des finances ou auditeurs dans des institutions régionales et nationales.
Les salaires après une licence mention droit
Les rémunérations varient en fonction des métiers et des responsabilités confiées. Voici quelques estimations pour éclairer les futurs diplômés :
Avocat
Le salaire d’un avocat varie énormément en fonction de son expérience, de sa spécialisation et de la taille du cabinet où il travaille. Un débutant peut espérer un salaire annuel moyen de 35,000 €, tandis qu’un avocat senior avec plusieurs années d’expérience peut facilement atteindre voire dépasser 100,000 € par an.
Notaire
Les revenus des notaires dépendent également de leur localisation et de la taille de leur étude. En début de carrière, un notaire salarié gagne entre 40,000 et 60,000 € par an. Une fois établi en tant qu’associé ou titulaire, les rémunérations peuvent augmenter significativement, dépassant souvent les 100,000 € annuels.
Huissier de justice
Un jeune huissier de justice commence généralement avec un revenu annuel compris entre 30,000 et 45,000 €. Avec de l’expérience et en développant sa propre étude, il est possible d’accéder à des revenus beaucoup plus élevés, atteignant voire dépassant 80,000 € par an.
Magistrat
Les salaires des magistrats sont réglementés et basés sur leur grade et ancienneté. Un juge débutant perçoit environ 40,000 € par an, mais au fil de sa carrière, ce montant peut aller jusqu’à 120,000 € par an pour les postes les plus élevés dans la hiérarchie judiciaire.
Commissaire de police
En début de carrière, un commissaire de police touche un salaire annuel brut d’environ 50,000 €. Avec l’expérience et selon les responsabilités spécifiques, ces rémunérations peuvent grimper jusqu’à 90,000 € par an.
Fonctionnaires administratifs
Les salaires des fonctionnaires administratifs dépendent des grades et de l’ancienneté. Un cadre A débutant peut espérer environ 30,000 à 40,000 € par an, montant progressivement avec les promotions et l’expérience.
Quelques écoles réputées pour une licence mention droit
La licence de droit est principalement dispensée dans les universités publiques. Il faut avant tout choisir une formation reconnue par l’État pour pouvoir accéder aux professions juridiques réglementées.
Après la licence, il est possible d’intégrer :
- Un master de droit à l’université
- Une école d’avocat (après un master et l’examen d’entrée)
- L’École Nationale de la Magistrature (sur concours)
- Un Institut d’Études Politiques (IEP)
- Une école de commerce (pour une double compétence)
La licence de droit offre donc de nombreuses possibilités, mais nécessite généralement une poursuite d’études en master pour accéder aux professions juridiques les plus prestigieuses.
Plusieurs établissements universitaires en France proposent des formations réputées en droit. Voici quelques exemples parmi les mieux considérés :
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est reconnue pour l’excellence de sa faculté de droit. Elle propose une large gamme de spécialisations et bénéficie d’une forte notoriété, tant en France qu’à l’international. https://www.pantheonsorbonne.fr/
Université Paris 2 Panthéon-Assas
Panthéon-Assas est également une référence incontournable pour les études de droit. Son programme est rigoureux et ses enseignants sont régulièrement impliqués dans la recherche juridique, offrant ainsi un cadre stimulant et riche pour les étudiants. https://www.assas-universite.fr/fr
Université Toulouse 1 Capitole
Située dans le sud-ouest de la France, cette université jouit d’une solide réputation en matière d’études juridiques. Sa proximité avec les institutions européennes en fait également un lieu privilégié pour ceux intéressés par le droit communautaire. https://www.ut-capitole.fr/
Université Aix-Marseille
Aix-Marseille propose une approche moderne et dynamique de l’enseignement du droit, avec de nombreux partenariats internationaux et une grande diversité de programmes spécialisés. https://www.univ-amu.fr/
Université de Strasbourg
Reconnue pour son excellence académique et ses relations étroites avec les institutions européennes, l’université de Strasbourg offre aux étudiants un environnement unique pour étudier le droit. https://www.unistra.fr/
Université de Lyon 3 Jean Moulin
Lyon 3 est connue pour ses programmes innovants et ses enseignants de renommée internationale. Elle s’efforce de préparer au mieux ses étudiants aux exigences du marché du travail juridique.https://www.univ-lyon3.fr/
FAQ
-
Avocat
Juriste d’entreprise
Notaire
Huissier de justice
Magistrat/Juge
Greffier
Assistant juridique
Secrétaire d’huissier
Gestionnaire des contrats d’assurance
Rédacteur juridique
Assistant en ressources humaines
Inspecteur des impôts
Directeur des services pénitentiaires
Attaché territorial -
Greffier de tribunal de commerce : Responsables de la gestion administrative, leur rémunération est élevée en raison de leur spécialisation.
Notaire : Ils authentifient les actes et conseillent sur les transactions immobilières, générant des revenus substantiels.
Administrateur judiciaire : Gère ou liquide les actifs des entreprises en difficulté, avec une rémunération élevée due à la complexité de leur rôle.
Avocat en droit des affaires : Spécialisés dans les affaires juridiques d’entreprise, souvent avec des salaires dépassant les six chiffres.
Commissaire de justice (ancien huissier de justice) : Exécutent les décisions judiciaires et gèrent des dossiers complexes, avec des revenus élevés.
Directeur juridique : Chef du département juridique dans de grandes entreprises, bénéficiant de salaires élevés avec bonus et avantages.
Magistrat : Fonctionnaires, notamment dans des postes élevés, avec des salaires confortables.
Avocat fiscaliste : Spécialistes de la fiscalité, leurs conseils sur des questions complexes leur permettent de générer des revenus très élevés.
Juriste d’entreprise : Les salaires varient, mais peuvent être attractifs dans de grandes sociétés ou avec des spécialisations recherchées. -
Juriste Corporate/M&A/Fusions-Acquisitions
Spécialisation en fusions et acquisitions avec une forte demande en région parisienne.
Salaires de début de carrière entre 40 000 et 70 000 euros, allant jusqu’à 90 000 euros pour les expérimentés.
Juriste Informatique/NTIC/Data Privacy
Expert en technologies de l’information et protection des données.
Forte demande due à l’importance de la sécurité des données.
Directeur Juridique
Responsable de la stratégie juridique et de la gestion des risques dans les entreprises.
De plus en plus recherché pour des rôles stratégiques.
Compliance Officer
Assure la conformité aux lois et régulations.
Demande croissante en raison des régulations accrues.
Avocat en Droit des Affaires
Conseille sur les aspects juridiques des activités commerciales.
Demande élevée avec une spécialisation très prisée.
Juriste en Protection des Données (Data Protection Officer)
Garantit la conformité aux réglementations sur la protection des données.
Forte demande liée à l’importance croissante de la protection des données personnelles.
Juriste en Droit Social
Spécialisé dans les relations de travail et le droit du travail.
Demande élevée, particulièrement dans les grandes entreprises et cabinets spécialisés. -
Assistant Juridique
Un diplôme de niveau bac+2 tel qu’un DEUST ou un DUT en secrétariat juridique suffit souvent.
Formation Continue : Limitée, car les tâches sont principalement administratives et ne nécessitent pas de mise à jour constante des connaissances juridiques.
Clerc de Notaire
Un BTS Notariat ou une licence professionnelle en notariat est généralement suffisant.
Formation Continue : Moins intensive comparée à celle des notaires, car les clercs travaillent sous la supervision de notaires qui se chargent des aspects les plus complexes et des mises à jour législatives.
Greffier
Réussir le concours d’entrée à l’école nationale des greffiers.
Formation Continue : Modérée, car les greffiers se concentrent sur l’administration des tribunaux et la gestion des dossiers, avec des mises à jour périodiques sur les procédures administratives.
Secrétaire Juridique
Formation professionnelle accessible sans pré-requis juridique, souvent via des instituts spécialisés comme l’Institut Juridique d’Aquitaine.
Formation Continue : Limitée, car le rôle est principalement axé sur le soutien administratif et la gestion de documents.
Ces métiers permettent d’intégrer le domaine juridique avec une formation initiale relativement courte et nécessitent moins de formation continue par rapport à des professions comme avocat, notaire ou magistrat, qui exigent une mise à jour régulière des connaissances en raison de l’évolution constante des lois et des réglementations.