Baccalauréat : les bulletins (très) embarrassants de certains présidents

baccalaureat des présidents francais

Les résultats scolaires des personnalités publiques continuent de susciter l’intérêt des Français. Parmi ces personnalités, les présidents de la République, figures emblématiques de la nation, sont souvent scrutés pour leurs parcours académiques, notamment leurs performances au Baccalauréat, cet examen phare du système éducatif français.

D’Albert Lebrun à Emmanuel Macron, en passant par François Mitterrand et Jacques Chirac, chaque président a traversé cette étape déterminante avant d’accéder aux plus hautes fonctions de l’État. Leurs notes au Bac, parfois surprenantes, reflètent non seulement leur capacité à surmonter les enjeux académiques, mais aussi les évolutions du système éducatif à travers les décennies.

Dans cet article, nous vous proposons une plongée dans les archives pour découvrir les résultats au Baccalauréat de nos présidents, une analyse qui éclaire d’un jour nouveau le parcours de ces hommes d’État.

Quels résultats au baccalauréat pour les présidents de la Ve République ?

Les présidents de la Ve République française ont eu des parcours scolaires diversifiés, illustrant des niveaux de réussite divers au baccalauréat.

  • Charles de Gaulle a obtenu son baccalauréat en mathématiques élémentaires avec une moyenne de 11,5, sa meilleure note étant de 15 en histoire-géographie, mais il a connu des difficultés en sciences physiques avec un 4/20.
  • Valéry Giscard d’Estaing s’est distingué en décrochant deux baccalauréats, en philosophie et en mathématiques élémentaires, à l’âge de 16 ans avec la mention « bien ».
  • Jacques Chirac, il a passé son baccalauréat en 1950, obtenant la mention « assez bien » en mathématiques élémentaires, alors que seulement 5,4 % de sa classe d’âge obtenaient le bac général cette année-là.
  • Georges Pompidou, bien que brillant, a obtenu une mention « assez bien » et a rédigé deux dissertations de philosophie, une pour lui et une pour une camarade.
  • François Mitterrand a passé son bac à 17 ans après un échec à l’oral l’année précédente.
  • Nicolas Sarkozy a obtenu son baccalauréat en sciences économiques et sociales en 1973 après rattrapages, totalisant 142 points sur 300, avec une note de 7/20 en français écrit.
  • François Hollande a décroché son bac avec la mention « assez bien », obtenant 13/20 en philosophie.
  • Emmanuel Macron a obtenu son bac scientifique en 1995 avec mention « très bien », marquant 19 à l’oral de français et 18 à l’écrit.
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Quelle évolution du taux de réussite au baccalauréat ?

Le taux de réussite au baccalauréat a significativement évolué au fil des décennies, reflétant une démocratisation progressive de cet examen.

En 1907, seulement 1 % de la classe d’âge obtenait le baccalauréat général, un chiffre qui a légèrement augmenté à 1,8 % en 1928, l’année où Georges Pompidou a passé son bac.

En 1942, lors de l’obtention du bac par Valéry Giscard d’Estaing, ce taux était de 3,2 %.

Pour Jacques Chirac, en 1950, ce chiffre avait augmenté à 5,4 %, tandis que le taux de réussite des candidats atteignait 60 %.

En 1973, l’année où Nicolas Sarkozy a obtenu son baccalauréat, 19 % de la classe d’âge réussissait cet examen, avec un taux de réussite des candidats de 67 %.

Cette progression montre une amélioration continue de l’accès à l’éducation secondaire en France. Pour mieux comprendre cette évolution, voici un tableau illustratif :

🎓 Année
Taux de réussite de la classe d’âge
Taux de réussite des candidats
1907
1%
55%
1928
1,8%
Non spécifié
1942
3,2%
Non spécifié
1950
5,4%
60%
1973
19%
67%

Comment les présidents ont-ils vécu leur scolarité ?

Les expériences scolaires des présidents révèlent des personnalités diversifiées et des approches différentes face à l’éducation.

Charles de Gaulle, par exemple, a montré un intérêt marqué pour l’histoire-géographie, tandis que Georges Pompidou, malgré sa discipline relâchée, a démontré une capacité remarquable en philosophie.

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Valéry Giscard d’Estaing s’est distingué par sa précocité, obtenant deux baccalauréats à seulement 16 ans. François Mitterrand a surmonté un échec initial à l’oral, témoignant d’une persévérance notable.

Jacques Chirac a passé son bac dans un contexte où peu de jeunes de sa génération obtenaient ce diplôme, ce qui souligne une certaine ténacité.

Nicolas Sarkozy, quant à lui, a dû recourir aux rattrapages pour obtenir son baccalauréat, ce qui illustre une détermination à réussir malgré les difficultés.

Emmanuel Macron s’est distingué par des résultats exceptionnels, notamment en français. Ces parcours montrent que la réussite scolaire des présidents n’a pas toujours été linéaire, mais a souvent été marquée par des enjeux et des réussites nombreuses.

Pour mieux comprendre les enjeux et réussites de ces présidents, soulignons que :

  • Certains ont obtenu leur diplôme avec des mentions honorables, d’autres ont dû surmonter des échecs initiaux.
  • Les matières préférées et les résultats varient considérablement d’un président à l’autre.
  • Le contexte historique et le taux de réussite de l’époque ont influencé leur parcours éducatif.

Quel impact ont les résultats scolaires sur la carrière politique ?

La réussite scolaire des présidents de la Ve République ne semble pas avoir été un facteur déterminant dans leur accès aux plus hautes fonctions de l’État. Bien que certains aient obtenu des mentions honorables, comme Emmanuel Macron avec une mention « très bien », d’autres ont dû faire face à des échecs initiaux, comme François Mitterrand, qui a échoué à l’oral avant de réussir son baccalauréat. Cette diversité de parcours montre que la carrière politique ne dépend pas exclusivement des résultats académiques, mais également de qualités personnelles, telles que la persévérance et la capacité à surmonter les obstacles.

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Le parcours de Nicolas Sarkozy illustre bien cette idée. Malgré des résultats scolaires modestes, avec un baccalauréat obtenu après rattrapages, il a su développer une carrière politique remarquable. Cela souligne l’importance des compétences non académiques, comme le charisme et la détermination, qui jouent un rôle capital dans le succès politique. Le contexte historique et social dans lequel ces présidents ont évolué a également influencé leur trajectoire, démontrant que l’éducation formelle n’est qu’un des nombreux facteurs contribuant à leur réussite.

Précisons que l’éducation a souvent été un sujet central dans les programmes politiques de ces présidents. Valéry Giscard d’Estaing, par exemple, a mis en œuvre des réformes éducatives importantes durant son mandat, probablement influencé par sa propre expérience scolaire. Cela montre que, bien que les résultats scolaires ne soient pas toujours prédictifs du succès politique, l’éducation reste un domaine d’intérêt majeur pour ceux qui ont accédé à la présidence, influençant ainsi leurs politiques publiques.

 

Fabrice DURAND

Fabrice DURAND

Entrepreneur et passionné par l'orientation professionnelle, j'ai créé terminales.fr pour vous accompagner dans le choix de vos études supérieures. Je suis également responsable du groupe Facebook Orientation scolaire, et de nombreux sites consacrés aux métiers.

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