Les révisions du baccalauréat peuvent être facilitées grâce à des ressources en ligne. YouTube regorge de créateurs de contenu éducatif qui proposent des vidéos adaptées aux besoins des lycéens. Voici une sélection des influenceurs incontournables classés par matière.
📐 Mathématiques
- Lucas Maths : Plus de 200 000 abonnés sur TikTok, il explique les concepts clés comme les dérivées, intégrales et équations.
- Yvan Monka (m@ths et tiques) : Une chaîne complète avec des vidéos couvrant tous les niveaux en mathématiques.
- Mathrix : Une approche dynamique pour mieux comprendre les maths du Bac.
📖 Français
- Selene de poche : Des conseils précieux pour la dissertation et le commentaire de texte.
- Amélie Vioux (commentairecompose.fr) : Spécialiste des épreuves écrites et orales du Bac de français.
🤔 Philosophie
- Ange (podcasteen) : Propose des conseils sur les grands thèmes du programme de philosophie.
- serial.thinker : Un professeur qui explique les notions clés avec méthode et clarté.
🌍 Histoire-Géographie
- Yann (yanntoutcourt) : Près de 780 000 abonnés pour des vidéos couvrant les grands sujets d’histoire-géographie.
💂🏻♂️Anglais
- Maud (english-with-maud) : Donne des astuces pour mémoriser des expressions anglaises.
- Les Tutos de Huito : Propose des vidéos didactiques pour bien assimiler les bases de l’anglais.
🧬 Sciences et Vie de la Terre (SVT)
- SVTimetolearn : Un professeur de SVT qui explique la biologie de façon ludique.
⚗️ Physique-Chimie
- eprofs : Propose des corrections d’épreuves et des conseils pour le grand oral.
📚 Chaînes généralistes
- L’antisèche : Animée par Cyrus North, cette chaîne couvre plusieurs matières pour le Bac et le Brevet.
- Les Bons Profs : Une référence pour réviser efficacement toutes les matières du Bac.
- Schoolmouv : Plateforme proposant des contenus variés pour les révisions.
📌 Bon à savoir : Ces influenceurs utilisent des pédagogies diverses, allant de l’humour aux explications détaillées, pour rendre l’apprentissage plus accessible et motivant.
6 avantages de réviser son Bac avec les Studygrams
- Une approche moderne et attrayante : Les Studygram proposent des fiches de révision améliorées et visuellement attrayantes sur Instagram, rendant les révisions plus engageantes pour les lycéens.
- Du contenu court et percutant : Grâce à des vidéos dynamiques sur TikTok et d’autres plateformes, ces créateurs offrent des résumés rapides et efficaces des notions essentielles, idéaux pour une mémorisation rapide.
- Un complément aux méthodes traditionnelles : En alliant ludisme et pédagogie, les Studygram offrent une alternative aux cours classiques, aidant notamment les élèves ayant du mal avec les méthodes traditionnelles.
- Une accessibilité et du partage : Ces ressources sont facilement accessibles et souvent gratuites, favorisant l’entraide entre élèves et permettant un apprentissage collaboratif via les réseaux sociaux.
- Une grande diversité des formats : Entre fiches Instagram, vidéos TikTok et explications détaillées sur YouTube, les Studygram s’adaptent aux différents styles d’apprentissage des étudiants.
- Une motivation par la communauté : En partageant leurs propres fiches et techniques de révision, les étudiants trouvent un soutien collectif, renforçant ainsi leur motivation et leur engagement dans les révisions.
Attention aux pièges… l’avis d’une professeure examinatrice au Bac
Dans une salle de classe baignée par la lumière matinale, des copies du bac empilées sur son bureau, Marine T nous accueille avec un sourire fatigué mais bienveillant. Professeure de français dans un grand lycée parisien et correctrice des épreuves du bac, elle a accepté de nous parler d’un phénomène qui prend de plus en plus de place dans la préparation des élèves : les Studygram.
Les Studygram connaissent un succès fulgurant auprès des lycéens. Pourquoi, selon vous ?
Les réseaux sociaux ont profondément transformé les habitudes des élèves. Ils recherchent des contenus rapides, attractifs, et immédiatement accessibles. Les Studygram leur offrent des fiches colorées, des résumés simplifiés et des conseils méthodologiques sous forme de posts Instagram ou TikTok. À première vue, c’est séduisant : on a l’impression de pouvoir apprendre facilement et rapidement. Mais c’est là que le bât blesse…
Justement, quels sont les principaux dangers de ces Studygram ?
D’abord, la superficialité du contenu. Les fiches Studygram sont souvent très condensées et privilégient l’esthétique à la profondeur. Or, résumer un cours en quelques phrases ne suffit pas à en saisir toutes les subtilités. Les élèves qui se contentent de ces fiches peuvent se retrouver démunis face à des sujets exigeant une réflexion approfondie.
Ensuite, il y a le risque de désinformation. Beaucoup d’influenceurs Studygram ne sont pas des enseignants, et malgré leur bonne volonté, ils peuvent véhiculer des erreurs ou des imprécisions. J’ai déjà vu des élèves citer en dissertation des interprétations littéraires erronées glanées sur Instagram… et ça peut coûter cher en points !
En plus de la qualité du contenu, ces outils numériques ont-ils d’autres effets sur les élèves ?
Oui, et ils ne sont pas tous positifs. Le premier problème est la distraction. Un élève qui révise sur Instagram a tôt fait de dériver vers une vidéo de chat ou un thread Twitter. Le temps de concentration est grignoté par les notifications et le scroll infini.
Il y a aussi la pression sociale. Les Studygram montrent des révisions parfaites, des bureaux immaculés, des stylos pastel alignés au millimètre… Cela crée une illusion : si votre fiche n’est pas aussi belle, vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur. Certains élèves passent plus de temps à rendre leurs notes “instagrammables” qu’à réellement assimiler leur cours !
Vous parlez d’une illusion d’apprentissage. Pouvez-vous expliquer ?
Oui, c’est un phénomène bien connu : la révision passive. Lire des fiches bien présentées, même plusieurs fois, ne garantit pas qu’on saura restituer l’information en situation d’examen. Certains élèves ont l’illusion de maîtriser leur cours simplement parce qu’ils en ont regardé un résumé bien fait. Mais sans entraînement, sans mise en pratique, leur apprentissage reste fragile.
Faut-il alors bannir complètement les Studygram ?
Non, je ne suis pas contre ces outils, mais ils doivent rester un complément aux méthodes traditionnelles. Lire ses cours en détail, faire des fiches soi-même, pratiquer des exercices, rédiger des dissertations… c’est comme ça qu’on prépare réellement le bac. Les Studygram peuvent être un bon point de départ, mais jamais une solution unique.
Un dernier conseil pour les élèves qui préparent le bac ?
Oui : variez vos méthodes ! Mélangez fiches, exercices, lectures approfondies et entraînements écrits. Et surtout, ne vous comparez pas aux autres : une fiche parfaite ne fait pas un bon élève, c’est la réflexion et l’effort qui comptent. Mieux vaut une fiche un peu brouillonne mais bien comprise qu’un résumé digne d’un post Instagram mais appris sans réflexion.
Marine T jette un regard amusé aux copies devant elle et ajoute, malicieuse : “Et puis, un bon vieux stylo et du papier, ça marche toujours très bien !”