Bac 2025 : l’IA s’invite dans la correction des copies, faut-il s’en méfier ?

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En 2023, près de 40% des enseignants en France ont déclaré avoir recours à l’intelligence artificielle pour diverses tâches pédagogiques. L’intégration de cette technologie dans le milieu éducatif soulève une question fondamentale : est-il judicieux de l’utiliser pour corriger des examens officiels ? Entre gain de temps et précision, l’IA semble offrir des avantages indéniables, mais elle n’est pas sans poser des questions éthiques et pédagogiques.

Certains soutiennent que l’IA pourrait apporter une impartialité bienvenue dans le processus de correction, éliminant ainsi les biais humains. D’autres, en revanche, craignent que cette approche ne déshumanise l’évaluation et ne compromette la valeur de l’interaction humaine dans l’éducation. Les enjeux sont divers et méritent une attention particulière.

Analyse d’une tendance qui pourrait bien transformer l’évaluation scolaire telle que nous la connaissons.

Comment l’IA révolutionne-t-elle la correction des copies ?

Les enseignants consacrent en moyenne 6h30 par semaine à la correction des copies, une tâche souvent lourde et répétitive. L’intelligence artificielle (IA) promet de réduire ce temps de correction par un facteur de trois, libérant ainsi du temps pour des tâches plus enrichissantes. Des outils tels que Ed.ai, Examino, Gingo et PyxiScience permettent une pré-correction automatisée, où la copie est scannée et analysée selon des critères définis par l’enseignant.

L’IA n’est pas infaillible et nécessite une supervision humaine pour garantir la justesse de la notation. Les enseignants doivent donc garder le contrôle et la responsabilité finale de la note attribuée.

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Les outils comme PyxiScience et Gingo se démarquent par leurs fonctionnalités avancées.

  • PyxiScience est déployé dans des établissements tels que l’Université Sorbonne Paris Nord et vise à toucher 3,000 étudiants d’ici la fin du semestre.
  • Gingo, quant à lui, est en phase de développement et promet de corriger 30 copies en 5 minutes.

Ces innovations visent à améliorer la qualité de l’évaluation tout en renforçant les interactions entre enseignants et étudiants.

L’impact des outils de correction assistée par l’IA est-il mesurable ?

Un projet de recherche à l’EDHEC Business School a testé l’IA pour la correction de copies, en collaboration avec le laboratoire PiLab. Ce test, mené par Peter Daly et Emmanuelle Deglaire, a intégré l’IA dans quatre des sept étapes de la correction traditionnelle. Le modèle « 8C » a été proposé pour guider les enseignants dans cette transition, en mettant l’accent sur des aspects tels que la curiosité, la confiance et la compatibilité.

Les résultats de cette étude ont révélé que, bien que les étudiants soient familiers avec l’IA, ils restent sceptiques quant à son utilisation pour la correction de leurs copies.

Les étudiants, bien que familiers avec l’IA, ne sont pas très enthousiastes à l’idée que leurs professeurs l’utilisent pour la correction.

Ce scepticisme souligne l’importance de maintenir une approche équilibrée où l’IA sert d’outil d’assistance et non de substitut complet.

Le tableau ci-dessous résume les principales étapes de l’intégration de l’IA dans le processus de correction :

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Étape
Description
Création du sujet
Définir les critères de l’examen
Évaluation
Analyse des réponses par l’IA
Observation
Commentaires et feedback pour l’étudiant
Vérification
Contrôle final par l’enseignant

Les professeurs peuvent-ils faire confiance à l’IA pour corriger ?

L’usage de l’intelligence artificielle dans la correction des examens officiels soulève des interrogations quant à la fiabilité et l’objectivité de ces outils. Bien que l’IA puisse analyser rapidement de grandes quantités de données, elle n’est pas exempte d’erreurs. De plus il existe encore un flou sur son autorisation dans les directives du gouvernement sur la correction des examens.

Les biais algorithmiques peuvent influencer les résultats, ce qui nécessite une vigilance accrue de la part des enseignants. Il est essentiel que les professeurs englobent le fonctionnement de ces systèmes pour détecter d’éventuelles anomalies et garantir une évaluation juste et équitable.

L’intégration de l’IA dans le processus éducatif pourrait transformer le rôle de l’enseignant. Au lieu de se concentrer uniquement sur la correction, les professeurs pourraient consacrer davantage de temps à l’accompagnement et au développement des compétences critiques des étudiants.

Cela nécessite toutefois une formation adéquate pour que les enseignants sachent exploiter ces technologies de manière optimale. Une meilleure compréhension des outils d’IA pourrait également favoriser une collaboration plus étroite entre les enseignants et les développeurs, permettant ainsi d’améliorer continuellement ces systèmes.

Il est capital de considérer l’impact psychologique de l’IA sur les étudiants. La transparence dans l’utilisation de ces technologies est primordiale pour gagner la confiance des étudiants. Informer les étudiants sur le fonctionnement et les limites de l’IA peut réduire leur scepticisme et les encourager à accepter ces innovations comme un complément à l’évaluation traditionnelle. Cela pourrait également stimuler un dialogue constructif entre les étudiants et les enseignants sur l’évolution des méthodes d’évaluation.

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L’IA révolutionne-t-elle l’éducation en classe ?

Certains enseignants explorent les outils d’IA pour automatiser la correction des devoirs, ce qui peut considérablement accélérer et fiabiliser le processus. En utilisant ces technologies, les enseignants peuvent se concentrer sur des tâches plus créatives et pédagogiques, laissant à l’IA le soin de gérer les aspects répétitifs et chronophages de la correction.

Actuellement, l’IA est plus souvent utilisée pour soutenir les enseignants dans la préparation des cours. Ces outils offrent une assistance précieuse en fournissant des ressources éducatives adaptées et en aidant à structurer les leçons. Ainsi, les enseignants peuvent concevoir des cours plus interactifs et engageants pour leurs élèves.

L’IA permet de fournir des feedbacks immédiats aux étudiants, ce qui est essentiel pour un apprentissage efficace. Les élèves reçoivent des commentaires instantanés sur leurs travaux, leur permettant de comprendre leurs erreurs et de s’améliorer rapidement. L’utilisation de l’IA pour corriger des examens officiels de manière autonome reste encore limitée.

Fabrice DURAND

Fabrice DURAND

Entrepreneur et passionné par l'orientation professionnelle, j'ai créé terminales.fr pour vous accompagner dans le choix de vos études supérieures. Je suis également responsable du groupe Facebook Orientation scolaire, et de nombreux sites consacrés aux métiers.

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