1ère année en STAPS : « Ceux qui pensent faire du sport pour s’amuser vont vite déchanter »

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Selon les dernières statistiques publiées par le Ministère de l’Éducation nationale en 2024, le nombre d’étudiants inscrits en première année de STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) a connu une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. Cette filière, réputée pour sa rigueur et sa diversité, attire de plus en plus de jeunes passionnés par les métiers du sport et de l’éducation physique.

Dès le premier semestre, les étudiants sont confrontés à un programme exigeant qui combine des cours théoriques en anatomie, physiologie et psychologie du sport, ainsi que des pratiques sportives variées. L’équilibre entre théorie et pratique est souvent un défi majeur pour les nouveaux venus, qui doivent rapidement s’adapter à un rythme soutenu et à des attentes académiques élevées.

Dans cet article, on vous explique les enjeux et les défis de cette première année en STAPS, en vous offrant un aperçu des expériences vécues par les étudiants et des conseils pour réussir dans cette filière en pleine expansion.

Le programme en 1ère année de STAPS

Les cours de STAPS sont conçus pour offrir une formation équilibrée entre théorie et en pratique. Les travaux dirigés, tels que ceux en physiologie et psychologie sociale, se déroulent sur deux heures, permettant aux étudiants d’approfondir leurs connaissances dans des groupes restreints. Les activités sportives, essentielles à la formation, comprennent huit disciplines, dont l’athlétisme et la danse.

Voici un tableau récapitulatif des disciplines mentionnées :

Disciplines sportives
🏃 Escalade
🏃 Athlétisme
🏃 Danse
🏃 Gym
🏃 Sports collectifs

 

Les étudiants doivent pratiquer ces disciplines tout au long de leur formation, ce qui leur permet de développer des compétences variées et d’acquérir une expérience pratique précieuse. Les cours en amphithéâtre, tels que ceux de physiologie et sociologie, complètent cette formation en offrant une base théorique solide.

Cette approche intégrée vise à préparer les étudiants à une carrière réussie dans le domaine du sport et de l’éducation physique. Pour plus d’informations sur les programmes et les opportunités offertes, consultez les ressources disponibles sur le site de l’université d’Orléans ou d’autres sites institutionnels pertinents.

Christian enseignant en STAPS  : “Ceux qui pensent venir faire du sport pour s’amuser, ils vont vite déchanter”

Nous sommes dans un petit bureau encombré d’une université de Bourgogne, où des affiches de vieux événements sportifs côtoient des plannings raturés et des piles de polycopiés. Christian, 54 ans, enseignant en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), nous reçoit en jogging noir et baskets usées. Un regard direct, un franc-parler légendaire. Il enseigne la physiologie, la biomécanique et un peu de sociologie à des L1, et il ne mâche jamais ses mots. Autour d’un café “serré comme un sprinteur en finale du 100 mètres”, il nous raconte la vraie vie des étudiants en STAPS, loin des clichés.

Christian, comment décririez-vous une journée typique pour vos étudiants de première année en STAPS ?

“Typique ? C’est plutôt ‘chaotique’. Ils commencent souvent par quatre heures de sport le matin. Athlétisme, natation, badminton… Tout dépend de leur groupe et de la météo. Un mardi matin sous la pluie sur une piste trouée ? Classique. Et pourtant, y’en a qui débarquent en pensant que ce sera comme leur entraînement du mercredi avec leur club de foot. Sauf qu’ici, on ne rigole pas : on les évalue sur la performance, la pédagogie, la technique, et même leur capacité à analyser un mouvement.”

On sent que vous êtes très exigeante. Est-ce que vous trouvez que les étudiants sont prêts à ça en arrivant ?

“Non. Mais alors pas du tout. Y’en a plein qui arrivent avec un niveau sportif correct, mais pas le mental pour bosser à côté. Ils se disent ‘je vais faire du sport toute la journée, tranquille’. Et là, bim : cours de physiologie, de psycho, d’anatomie… Tu les vois vaciller au premier schéma du système endocrinien. J’en ai un, Landry, super motivé, mais la première fois que je lui ai parlé de la néoglucogenèse, il m’a regardée comme si je lui demandais de m’expliquer la mécanique quantique. Il s’en est sorti hein, mais il a dû charbonner.”

Est-ce que certains moments vous marquent particulièrement dans l’année ? Des anecdotes ?

“Oh, y’en a des wagons ! Un jour, on avait une séance d’escalade. Une gamine, fluette, première de promo en théorie, elle se met à pleurer en haut du mur. Panique. Moi je lui dis : ‘T’as plus de chances de te blesser en descendant qu’en t’accrochant. Alors tu respires et tu redescends proprement.’ Elle l’a fait. Depuis, elle a bossé un exposé génial sur le lien entre la peur et la performance. Comme quoi, c’est dans ces moments-là qu’on apprend le plus. Et puis y’a les autres… Ceux qui sèchent les TD en croyant qu’un 100m en 11 secondes les sauvera aux partiels.”

Qu’est-ce qui, selon vous, fait la force d’un bon étudiant en STAPS ?

“L’humilité. Et l’endurance, mentale surtout. T’as des mecs qui courent le semi en 1h30 mais qui s’écroulent dès qu’il faut faire une analyse sociologique d’un sport urbain. Et inversement, des étudiants discrets mais qui pigent vite les liens entre la théorie et la pratique. Moi, ce que je veux, c’est des gens capables de transmettre. On forme pas des champions, on forme des professionnels : profs d’EPS, coachs, kinés, préparateurs physiques. Et tous ces métiers demandent plus que de bons mollets.”

Est-ce qu’il y a un moment où vous vous êtes dit : “Là, je suis fière d’eux” ?

“Oui. Les examens pratiques de fin de semestre. Tu les vois enchaîner la grimpe, la gym, les sports co, avec rigueur et fair-play. J’ai même vu un étudiant interrompre son épreuve pour aider un camarade blessé. Il a perdu des points, mais gagné mon respect. Et puis y’a les réussites inattendues. Un mec, redoublant, en galère, qui finit par décrocher un stage dans une structure sport-santé. Aujourd’hui il travaille avec des personnes en situation de handicap. Il m’envoie encore des mails pour me remercier. Là, tu te dis que ça valait le coup de gueuler un peu.”

Si vous aviez un message à faire passer aux futurs étudiants en STAPS, ce serait quoi ?

“Réveillez-vous. C’est pas une colo sportive. C’est une formation exigeante, complète, humaine. Vous allez en baver, mais vous allez grandir. Et surtout : n’oubliez jamais que ce qu’on vous enseigne ici, c’est pas juste pour vous. C’est pour tous ceux à qui vous transmettrez un jour le goût du sport, de l’effort, et du dépassement. Et ça, ça vaut bien quelques courbatures et nuits blanches.”

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Et en partant, Christian nous glisse en riant : “Et n’oubliez pas d’étirer vos ischios, hein. Sauf si vous voulez finir comme moi, à grimacer dès que vous descendez une pente.”

Quelles sont les attentes et les exigences en première année de STAPS ?

La première année en STAPS est souvent considérée comme une année majeure pour les nouveaux étudiants. L’équilibre entre les cours théoriques et pratiques est fondamental pour réussir. Les étudiants doivent s’adapter à un rythme intense, avec des cours en amphithéâtre et des travaux dirigés qui exigent une participation active et une compréhension approfondie des sujets abordés. Les matières comme la physiologie et la psychologie sociale nécessitent une attention particulière, car elles posent les bases de la formation en sciences du sport.

En plus des exigences académiques, les étudiants doivent gérer un emploi du temps chargé qui inclut des activités sportives variées. Les huit disciplines sportives proposées, telles que l’escalade et l’athlétisme, exigent non seulement des compétences physiques, mais aussi un engagement personnel pour progresser. La gestion du temps devient alors une compétence essentielle pour équilibrer les études et les entraînements. Les étudiants doivent apprendre à organiser leur emploi du temps de manière efficace pour éviter le surmenage et maintenir un bon niveau de performance dans chaque domaine.

Les étudiants en première année de STAPS doivent également développer des compétences interpersonnelles. Travailler en groupes restreints lors des travaux dirigés ou des sessions sportives encourage la collaboration et l’esprit d’équipe. Ces compétences sont essentielles non seulement pour réussir académiquement, mais aussi pour préparer les étudiants aux futures carrières dans le sport et l’éducation physique. La capacité à collaborer efficacement avec d’autres étudiants et à communiquer de manière claire est souvent mise à l’épreuve lors des projets de groupe et des activités sur le terrain, renforçant ainsi leur préparation professionnelle.

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Un quart des cours se déroule sur le terrain..

Les étudiants s’engagent dans des stages obligatoires, notamment en milieu associatif et dans des écoles primaires, pour se familiariser avec le face-à-face pédagogique. Ces expériences pratiques sont essentielles pour leur développement professionnel, leur permettant d’acquérir des compétences concrètes en gestion de groupe et en communication.

Environ un quart des cours se déroule sur le terrain, offrant aux étudiants l’occasion de se préparer à encadrer des activités physiques. L’objectif est de les former à guider et à motiver plutôt qu’à entraîner, en mettant l’accent sur la pédagogie et l’accompagnement des participants.

Les étudiants doivent faire preuve d’une gestion efficace de leur temps pour équilibrer cours, pratiques sportives et études théoriques. Cette organisation rigoureuse est fondamentale pour développer leur autonomie et réussir dans leurs futures carrières professionnelles.

Exemple concret d’une première année STAPS à Orléans

À l’université d’Orléans, le nombre d’étudiants inscrits en première année de licence STAPS atteint 591. En deuxième année, ce chiffre diminue à 240, et il passe à 200 pour les étudiants de troisième année.

Parmi ces étudiants, environ 20 % souhaitent s’orienter vers la kinésithérapie, ce qui représente entre 120 et 150 élèves. Cette orientation démontre l’intérêt marqué pour les carrières en santé parmi les étudiants en STAPS. Les étudiants ont également la possibilité de se spécialiser dès la deuxième année en choisissant parmi quatre parcours :

  • éducation et motricité
  • activités physiques adaptées et santé
  • entraînement sportif
  • management du sport
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Les cours commencent généralement à 7 h 45, avec des travaux dirigés en physiologie et psychologie sociale, accueillant respectivement environ 20 et 23 élèves.

Les étudiants participent à des activités physiques diverses, avec huit disciplines sportives à pratiquer durant la licence, incluant l’escalade, l’athlétisme, la danse, la gym et les sports collectifs.

Les journées typiques comprennent des cours en amphithéâtre, notamment en physiologie et sociologie, et des sessions sportives de quatre heures le mardi, consacrées à l’athlétisme et au badminton.

Quelles sont les meilleures universités STAPS en France ?

Le classement 2025 des licences STAPS met en avant plusieurs universités françaises. L’université de Bordeaux se positionne en tête, suivie par celles de Lyon, Montpellier, Strasbourg, et Lille. Ces universités proposent des cours théoriques et pratiques, essentiels pour préparer les futurs professionnels du sport et de l’éducation physique.

Les étudiants sont encouragés à participer à des activités sportives supplémentaires telles que le foot, la natation, la course à pied, et la musculation.

Les objectifs professionnels des diplômés de STAPS comprennent principalement le métier de professeur d’EPS, mais d’autres carrières comme préparateur physique ou coach sportif sont également envisageables. L’amélioration de l’insertion professionnelle des diplômés de STAPS est un point fort de cette filière. Pour ceux souhaitant explorer davantage, voici quelques aspects supplémentaires à considérer :

  • Les étudiants bénéficient d’un équilibre entre théorie et pratique.
  • La diversité des disciplines sportives enrichit les compétences.
  • Les spécialisations permettent une adaptation aux besoins du marché.

Une journée en licence STAPS

 

Fabrice DURAND

Fabrice DURAND

Entrepreneur et passionné par l'orientation professionnelle, j'ai créé terminales.fr pour vous accompagner dans le choix de vos études supérieures. Je suis également responsable du groupe Facebook Orientation scolaire, et de nombreux sites consacrés aux métiers.

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