Selon l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure (UNEC), le métier de perruquier posticheur est en plein essor en France, avec une demande croissante dans des domaines aussi variés que le cinéma, le théâtre, la mode ou encore la médecine.
Cette profession, qui allie habilement l’art de la coiffure à celui de la sculpture, requiert une formation spécifique et offre des perspectives de salaires attractives.
Missions, diplômes, salaires : nous avons mené notre enquête sur le métier de perruquier posticheur, une profession méconnue du grand public, mais qui se révèle être un véritable tremplin pour ceux qui souhaitent allier passion et carrière.
Le métier de Perruquier-Posticheur
Le perruquier-posticheur est un artisan spécialisé dans la création et la fabrication de perruques et postiches sur mesure. Ces professionnels travaillent souvent dans les domaines du spectacle, du cinéma, du théâtre, de la télévision et de la mode.
Ils peuvent également intervenir pour des besoins médicaux, comme en sont le résultat les 50 000 patients qui bénéficient chaque année d’un remboursement pour une perruque.
Leur travail ne se limite pas à la création, ils assurent également le placement et l’entretien de leurs créations.
Quelles sont ses missions ?
Parmi ses tâches principales, on trouve la prise de mesures précises du crâne pour garantir un ajustement parfait et la sélection minutieuse des matériaux, qu’il s’agisse de cheveux naturels ou synthétiques. Il se charge également de la coloration et du traitement des cheveux, afin d’obtenir des teintes et des textures en adéquation avec les attentes de ses clients.
L’entretien régulier, incluant le lavage, le coiffage et d’éventuelles réparations, fait partie intégrante de ses prestations.
💡 Domaines d’intervention du perruquier posticheur :
Contexte |
Utilisation principale |
|---|---|
Théâtres et cinéma |
Création de perruques adaptées à des personnages |
Secteur médical |
Soutien aux patients souffrant de perte de cheveux |
Salons spécialisés |
Fabrication et conseil personnalisé |
Les compétences requises
Le Perruquier-Posticheur doit faire preuve d’imagination, de minutie, de rigueur et d’habileté manuelle. Il collabore étroitement avec les acteurs, les réalisateurs, les costumiers et les designers.
Ses qualités principales : minutie, sens artistique et écoute du client. Enfin, il peut travailler en collaboration avec des équipes artistiques ou de manière indépendante, offrant ainsi son expertise à une clientèle variée, des acteurs de scène aux patients médicaux.
Ses responsabilités comprennent la consultation des clients, le choix des matériaux, la construction de la perruque, la coloration et le coiffage, l’ajustement et les réparations.
Il doit veiller à la précision des mesures, à l’harmonie des couleurs et au style pour répondre aux exigences spécifiques et aux préférences des clients.
- Consultation des clients
- Choix des matériaux
- Construction de la perruque
- Coloration et coiffage
- Ajustement et réparations
Quel est le salaire d’un Perruquier-Posticheur ?
Le secteur de la coiffure, qui englobe le métier de Perruquier-Posticheur, occupe une place importante dans l’artisanat français. Il est le deuxième secteur employeur avec 39 125 établissements.
Le secteur de la coiffure est un pilier de l’artisanat français, avec ses 39 125 établissements. Un novice dans ce domaine peut s’attendre à percevoir un salaire brut moyen de 1 800 €.
Mais la particularité du Perruquier-Posticheur est qu’il va pouvoir exercer dans des secteurs ou la rémunération est bien meilleure.
Selon top-metiers.fr, le salaire médian de la profession dépasserait les 4000€ mensuels notamment pour ceux qui exercent dans le spectacle ou les cliniques spécialisées. En revanche pour les autres domaines comme la coiffure, le salaire est plus proche des 2000€ mensuels notamment en début de carrière.
Formations et opportunités de carrière
Devenir perruquier-posticheur nécessite une formation spécialisée, généralement dispensée par des écoles de coiffure ou des ateliers d’art comme un bac pro Perruquier-Posticheur. Cela inclut l’apprentissage des techniques de coiffure, de coloration, d’ajustement et de réparation de perruques et postiches. Une bonne compréhension de l’anatomie du cuir chevelu et des cheveux est nécessaire.
Les opportunités de carrière dans ce secteur sont nombreuses. En plus du cinéma, du théâtre, de la télévision et de la mode, les perruquiers-posticheurs peuvent travailler dans des cliniques et des hôpitaux pour aider les patients atteints de maladies entraînant une perte de cheveux.
Ils peuvent également être employés dans des salons de coiffure haut de gamme ou ouvrir leur propre entreprise. Une autre possibilité est de se spécialiser dans la création de prothèses capillaires pour le monde de l’opéra ou du ballet.
L’évolution de carrière peut conduire à des rôles de direction, comme superviseur ou chef de département coiffure dans une production cinématographique, théâtrale ou télévisée.
Alternativement, avec plus d’expérience et de compétences, un perruquier-posticheur peut choisir de devenir formateur ou consultant en perruques et postiches, partageant ainsi son savoir-faire avec la nouvelle génération de professionnels.
Portrait du Lauréat 2023 : Stéphane Antille
Julien (Reims) : « je suis convaincu que la coiffure n’est pas un secteur bouché »
Ayant passé deux années dans le secrétariat, j’ai aspiré à un changement. L’idée d’une réorientation professionnelle vers la coiffure ou l’esthétique a commencé à germer dans mon esprit. J’ai alors exploré les possibilités de financement pour une telle formation. J’ai pris contact avec France Travail, mais j’ai rapidement compris que cette entité serait plus encline à financer des formations dans des métiers en tension comme le BTP et la restauration.
Je n’ai pas baissé les bras. J’ai commencé à me renseigner sur toutes les sources de financement disponibles avant de présenter un dossier à France Travail. En parallèle, j’ai contacté des écoles de coiffure pour savoir si elles acceptaient des adultes et sous quel statut.
J’ai finalement intégré une école privée de coiffure, où la formation coûte 3550 euros. Bien que je n’aie pas reçu d’aide, j’ai eu la chance de bénéficier d’une aide de la mission locale.
Malgré les défis, je suis convaincu que la coiffure n’est pas un secteur bouché et qu’il existe des formations pour adultes passionnés comme moi.
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