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30 % des élèves de terminale en spécialité Sciences Économiques et Sociales (SES) ont exprimé des difficultés à suivre le programme dans de bonnes conditions. Comment en est-on arrivé là ? La situation actuelle des lycéens en SES n’est pas des plus enviables. Les témoignages de professeurs et d’élèves révèlent une réalité préoccupante : manque de ressources, classes surchargées et programmes souvent jugés inadaptés aux besoins contemporains.
Face à ces problèmes, l’apprentissage des SES semble perdre de sa substance. Les enseignants, malgré leur dévouement, peinent à transmettre des savoirs dans un contexte où le soutien matériel et pédagogique se fait rare. Les élèves, quant à eux, se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes, confrontés à des attentes élevées sans les outils nécessaires pour les atteindre.
Analyse d’une situation qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir de cette discipline essentielle et sur les solutions à envisager pour redresser la barre.
Quel est l’impact de la réforme du lycée sur la spécialité SES ?
La réforme du lycée a entraîné une augmentation significative du nombre d’élèves suivant un enseignement de sciences économiques et sociales (SES).
Entre 2018-2019 et 2024-2025, cette hausse a atteint 17 %, ce qui représente plus de 120 000 élèves supplémentaires.
En classe de seconde, le volume horaire est de 1h30. Cette croissance s’accompagne d’une réduction de plus de cent enseignants de SES dans les lycées publics, ce qui a conduit à un quasi-doublement du nombre moyen d’élèves par enseignant, passant de 80 à plus de 150 depuis 2009. Cette situation pose des problèmes considérables pour la qualité de l’enseignement.
En terminale, le pourcentage d’élèves étudiant les SES est passé de 34,1 % en 2019-2020 à 34,6 % en 2024-2025.
La composition sociale des élèves montre que 47 % des élèves choisissant la doublette SES/Mathématiques en 2024 sont d’origine très favorisée, contre 44 % en 2020. Pour la doublette SES/HGGSP, le chiffre est passé de 37,1 % à 38,7 % sur la même période.
Les filles demeurent sous-représentées dans les spécialités associant les SES aux mathématiques, leur part ayant baissé de 5 points depuis 2020.
Les enjeux et les revendications liés à la réforme
La réforme a également entraîné une augmentation du volume du programme de SES, passant de 7 chapitres à traiter jusqu’à fin mars l’année précédente à 9 chapitres à couvrir d’ici mi-juin actuellement.
Cette situation crée une charge de travail accrue pour les élèves et les enseignants, qui doivent jongler entre la préparation du « grand oral » et l’enseignement de tous les chapitres.
Le ministère de l’Éducation nationale a maintenu le programme SES inchangé depuis 2019, et l’évaluation couvre l’intégralité des programmes d’enseignement.
📊 Année |
Pourcentage d’élèves en SES |
Nombre moyen d’élèves par enseignant |
|---|---|---|
2019-2020 |
34,1 % |
80 |
2024-2025 |
34,6 % |
150+ |
L’APSES, l’association des professeurs de SES, revendique un retour à une organisation en séries dans la voie générale pour garantir des parcours de formation cohérents et demande une augmentation du volume horaire des SES en classe de seconde avec des dédoublements définis nationalement.
Les problèmes actuels comprennent une charge de travail accrue et des classes pouvant atteindre jusqu’à 35 élèves. Les enseignants sont confrontés à un dilemme : soit enseigner tous les chapitres en sacrifiant la qualité, soit approfondir certains sujets en laissant des chapitres non traités.
- Rehausser le niveau d’exigence et d’ambition pour tous les élèves.
- Assurer une meilleure préparation pour l’épreuve terminale reportée à juin.
- Maintenir l’évaluation sur l’intégralité des programmes d’enseignement.
Quels sont les impacts sur l’équité et l’accessibilité en SES ?
La réforme du lycée a non seulement modifié les conditions d’enseignement des sciences économiques et sociales (SES), mais elle a également accentué les disparités en matière d’équité et d’accessibilité pour les élèves. La composition sociale des élèves suivant les SES montre une hausse de la proportion d’élèves issus de milieux très favorisés. Cela soulève des questions sur l’accessibilité de cette spécialité pour les élèves de milieux moins aisés. Les inégalités sociales dans le choix des spécialités peuvent s’expliquer par un manque de ressources et de soutien pour ces élèves, ce qui les dissuade de s’engager dans des parcours perçus comme plus exigeants.
La diminution du nombre d’enseignants de SES dans les lycées publics a conduit à une augmentation significative du nombre d’élèves par classe. Cette situation complique l’individualisation de l’enseignement, rendant plus difficile pour les enseignants de répondre aux besoins spécifiques de chaque élève. Les élèves ayant des difficultés d’apprentissage ou nécessitant un soutien supplémentaire risquent d’être laissés pour compte dans des classes surchargées, ce qui peut aggraver les inégalités déjà existantes.
La sous-représentation des filles dans les spécialités associant les SES aux mathématiques est un autre aspect préoccupant. Cette tendance pourrait être liée à des stéréotypes de genre persistants, qui influencent les choix d’orientation des élèves. Il est capital de promouvoir une culture d’égalité et d’encourager les filles à s’engager dans des parcours scientifiques et économiques. Des initiatives visant à sensibiliser les élèves aux opportunités offertes par ces spécialités, indépendamment de leur genre, pourraient contribuer à réduire cet écart.
Quelles conséquences pour la suite ?
Les classes trop chargées et hétérogènes ne sont pas sans conséquence. Elles ont un impact direct sur la santé des enseignants. Ces conditions de travail difficiles peuvent entraîner un stress accru, des troubles du sommeil et même des problèmes de santé plus graves. Les professeurs, souvent en première ligne, doivent jongler avec des exigences nombreux, ce qui peut affecter leur bien-être au quotidien.
L’organisation générale des enseignements au lycée soulève des questions. Jugée souvent illisible, elle contribue à des difficultés d’apprentissage pour les élèves. Cette complexité organisationnelle peut mener à une confusion généralisée, où les étudiants peinent à suivre un programme qui manque de clarté. Une structure plus cohérente et simplifiée pourrait sans doute améliorer la situation.
Les effets combinés de ces facteurs sur le système éducatif ne sont pas à négliger. Ils soulignent l’importance de repenser certains aspects pour garantir une meilleure qualité de vie aux enseignants et un apprentissage plus efficace pour les élèves. Trouver un équilibre est essentiel pour que chacun puisse s’épanouir dans un environnement scolaire sain et productif.



Nous avona 9 chapitres maintenant, pas 12.
Merci pour la précision, c’est corrigé.
En réalité, il y en a 12 dans le programme. Il faut traiter l’ensemble du programme mais seulement 9 évaluable au baccalauréat et pour le rattrapage.
Le programme doit probablement être jugé trop long pour être fait correctement pour le baccalauréat, d’où 9 chapitres sur 12… Mais l’obligation de faire les 3 autres est de ce fait un non sens.
Bonjour
Les SES sont l’objet de tensions internes tant pratiques que théoriques qui non surmontées ne permettent pas de stabiliser la marche de la discipline.
Quelle importance des mathématiques alors que certains considèrent que l’économique c’est avant tout du rapport social?
Les grilles théoriques de lecture du réel sont à dominante neoclassique alors que les lectures maristes sont évacuées et les keynésiennes suspectées d’être plus sociales qu’economiques.
Quand une discipline est en proie à des difficultes non surmontées, il est difficile
d’établir un programme et des enseignements acceptés par tous.
Je trouve le programme très équilibré et bien plus objectif et neutre que par le passé notamment lorsque j’étais élève essentiellement marxiste et dogmatique.
Dommage la suppression des crises financières et la justice sociale.
Ça y est toujours mais ça ne compte plus dans les chapitres valables pour l’examen écrit
Il fallait évidemment réduire le nb de chap en tale, mais pourquoi retirer la justice sociale ? Ce chapitre déplaît donc à ce point à nos dirigeants ??? On abordait pourtant TOUTES les conceptions possibles de la justice sociale, alors pourquoi ?
J’aimerais bien qu’on interroge Macron à ce sujet 😜
Article catastrophiste sans véritable fondement. Le programme de terminale reste le meilleur des trois années, celui de seconde étant catastrophique et celui de première soporifique.
Un enseignant de SES.