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Le gouvernement a récemment annoncé une série de mesures visant à réformer le métier d’infirmier, suscitant des réactions contrastées au sein de la profession. Cette réforme, qui ambitionne de redéfinir les compétences et les responsabilités des infirmiers, pourrait bien transformer en profondeur le paysage de notre système de santé.
Si certains y voient une opportunité pour valoriser davantage cette profession essentielle, d’autres s’inquiètent des répercussions potentielles sur la qualité des soins et la charge de travail des soignants. Les syndicats, quant à eux, ne cachent pas leurs réserves face à des changements jugés parfois précipités.
Dans un contexte où le système de santé français est déjà sous pression, cette réforme soulève des questions fondamentales. Analyse des enjeux et des enjeux qui se profilent à l’horizon dans cet article.
Quelle est la controverse autour de la loi infirmière ?
Le Collectif Inter-Blocs (CIB) critique l’article 2 de la loi infirmière, qui propose de reconnaître certains diplômes de spécialité comme relevant de la pratique avancée. Selon le CIB, cette reconnaissance menace l’exercice des infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État (IBODE) car elle permet à des infirmiers non spécialisés d’accéder à cette pratique après une formation de seulement 21 heures.
Cette situation pourrait entraîner une « segmentation absurde » de la spécialité, exacerbant le flou juridique et organisationnel au détriment des professionnels et de la sécurité des patients. D’autres organisations, comme le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA), partagent cette inquiétude, craignant que l’extension de la pratique avancée dilue les compétences spécifiques de chaque spécialité infirmière.
La formation IBODE, qui nécessite 2 800 heures, contraste fortement avec la courte formation proposée pour les infirmiers en soins généraux.
Le CIB souligne que reconnaître l’exercice IBODE comme de la pratique avancée tout en permettant à des infirmiers en soins généraux d’accéder à cette pratique après une formation courte est incohérent. Cette incohérence pourrait nuire à la qualité des soins et à la reconnaissance des compétences spécialisées des IBODE. La mise en place de mesures transitoires sans formation obligatoire pour les infirmiers non spécialisés suscite des préoccupations quant à la sécurité des patients.
Les chiffres montrent une croissance de 8% du nombre d’infirmiers en France entre 2013 et 2021, atteignant 599 000 en 2021. La proposition de loi déposée le 3 décembre 2024 et adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 10 mars 2025, puis par le Sénat le 5 mai 2025, soulève des questions sur la répartition des compétences.
La durée de l’expérimentation prévue est de trois ans, impliquant cinq départements, dont au moins un d’outre-mer. Cette expérimentation pourrait influencer l’avenir des spécialités infirmières en France.
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Quel est le rôle des infirmiers en pratique avancée ?
La pratique avancée des infirmiers, introduite en septembre 2018, vise à élargir les compétences des infirmiers pour améliorer l’accès territorial aux soins. Les infirmiers en pratique avancée (IPA) peuvent renouveler certaines prescriptions médicales, prescrire des examens complémentaires et assurer le suivi régulier des patients pour leurs pathologies. Cette approche renforce la coordination des soins autour du patient et accroît la collaboration avec les médecins.
Le diplôme d’État reconnu au grade de master est délivré après une formation universitaire de deux ans, conférant aux IPA un statut et une reconnaissance en termes de rémunération dans la fonction publique hospitalière et les équipes de soins primaires.
Les missions-socles des infirmiers, telles que définies par la proposition de loi, englobent :
- la réalisation de soins préventifs, curatifs, palliatifs et relationnels,
- la conciliation médicamenteuse,
- l’orientation des patients.
Les IPA participent également à la prévention, au dépistage et à l’éducation thérapeutique. De nouveaux secteurs d’exercice, tels que la protection maternelle et infantile (PMI), la santé scolaire et l’aide sociale à l’enfance (ASE), sont ouverts aux IPA. La reconnaissance des statuts d’infirmier coordonnateur en Ehpad et d’infirmiers de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur témoigne de l’élargissement des opportunités professionnelles.
Les infirmiers en pratique avancée jouent un rôle capital dans la transformation du système de santé. Leur capacité à intervenir dans divers secteurs et à collaborer étroitement avec les médecins contribue à une meilleure prise en charge des patients. Les objectifs regroupent une coordination accrue des soins et une amélioration de l’accès aux services de santé, surtout dans les zones sous-dotées.
Comment les chiffres reflètent-ils l’évolution des professions de santé ?
Les données de 2021 révèlent une augmentation notable du nombre d’infirmiers, aides-soignantes et médecins en France. Le pays comptait 599 000 infirmiers, 424 000 aides-soignantes et 228 000 médecins cette année-là. Cette croissance reflète l’évolution des besoins en personnel médical et paramédical, en réponse à une demande croissante de soins de santé.
La croissance de 8% du nombre d’infirmiers entre 2013 et 2021 souligne l’importance croissante de cette profession dans le système de santé. Cette évolution s’accompagne d’une diversification des rôles et des responsabilités, en particulier avec l’introduction de la pratique avancée.
La diversification des rôles des infirmiers, notamment avec l’introduction de la pratique avancée, témoigne de l’adaptation du système de santé aux nouvelles exigences. Les missions des IPA, telles que la prévention, le dépistage et l’éducation thérapeutique, contribuent à une approche plus intégrée des soins.
Les nouveaux secteurs d’exercice, comme la protection maternelle et infantile et l’aide sociale à l’enfance, montrent une volonté d’élargir l’impact des infirmiers dans la société. Les chiffres soulignent l’importance de ces évolutions pour répondre aux problèmes actuels et futurs du système de santé.
Quels enjeux pour la formation des infirmiers spécialisés ?
La réforme du métier d’infirmier soulève des interrogations capitales sur la formation des infirmiers spécialisés, notamment ceux exerçant dans des domaines techniques comme les blocs opératoires. La formation IBODE, exigeant 2 800 heures, se distingue par sa rigueur et sa profondeur, garantissant une expertise nécessaire pour des interventions complexes. En revanche, la proposition de permettre à des infirmiers non spécialisés d’accéder à des pratiques avancées après une formation de seulement 21 heures suscite des inquiétudes. Cette disparité pourrait compromettre la qualité des soins et la sécurité des patients, en raison d’une préparation insuffisante face à des situations médicales délicates.
Un autre aspect à considérer est l’impact de cette réforme sur la motivation des étudiants en soins infirmiers. La perspective d’une reconnaissance rapide de compétences avancées pourrait décourager l’engagement dans des formations longues et spécialisées, essentielles pour certains rôles critiques au sein du système de santé. Les étudiants pourraient être tentés de privilégier des parcours plus courts, au détriment de l’acquisition de compétences approfondies. Cela pose la question de l’équilibre entre l’accessibilité à la pratique avancée et le maintien d’un haut niveau de qualification pour des spécialités nécessitant une expertise pointue.
Il faut réfléchir à l’impact de cette réforme sur la dynamique professionnelle des équipes de soins. La coexistence de professionnels ayant des niveaux de formation très différents pourrait engendrer des tensions et affecter la collaboration au sein des équipes. Cette situation exige une réflexion approfondie sur les modalités de formation continue et de mise à niveau des compétences, afin de garantir une cohésion et une efficacité optimales dans la prise en charge des patients.
Un nouvel horizon pour les infirmiers
Le monde des soins de santé évolue avec l’élargissement des compétences des infirmiers. Désormais, ils peuvent non seulement prescrire des médicaments, mais aussi offrir de nouvelles consultations infirmières. Cette évolution vise à répondre aux besoins croissants des patients tout en désengorgeant les cabinets médicaux. Les infirmiers voient ainsi leur rôle renforcé, ce qui pourrait transformer leur quotidien et celui des patients.
La reconnaissance professionnelle accrue des infirmiers est une étape fondamentale pour améliorer leur statut et attirer de nouveaux candidats vers cette carrière essentielle. Cette avancée s’accompagne de problèmes. Les structures de santé doivent s’adapter, et des formations continues sont nécessaires pour garantir la qualité des soins. Les risques liés à cette transition ne sont pas à négliger, mais les bénéfices potentiels pour le système de santé sont significatifs.
Les enjeux logistiques et financiers ne sont pas en reste, surtout avec la revalorisation salariale demandée par certains. Les établissements de santé doivent trouver un équilibre entre l’amélioration des conditions de travail des infirmiers et la gestion de leur budget. Ce nouvel horizon pour les infirmiers pourrait bien redéfinir le paysage des soins de santé, à condition que les obstacles soient surmontés avec soin et détermination.
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Vous remettez en compte la légitimité de centaines d ‘infirmieres de bloc en poste, qui depuis des dizaines d’années font tourner les blocs de France sans mettre en danger la sécurité des patients. Pour rappel historique, les premières infirmières de bloc étaient secrétaire médicale ou aide soignante. Etudiez donc les responsabilités en causes dans les accidents liés au soins de ces dernières années et vous direz si elles sont imputables à un diplôme infirmier spécialisé ou non! Votre analyse est grossière.