Opticien en 2030 : quelles évolutions pour le métier et la formation ?

avenir optique

Selon une étude de l’Observatoire des Métiers de l’Optique publiée en 2024, près de 60 % des opticiens en France estiment que leur métier a considérablement évolué au cours des cinq dernières années. Cette transformation s’explique par l’essor des technologies numériques et l’intégration croissante de l’intelligence artificielle dans les pratiques professionnelles. Ces innovations modifient non seulement la manière dont les opticiens interagissent avec leurs clients, mais aussi la nature même de leur expertise.

Face à ces bouleversements, la formation des futurs opticiens doit elle aussi s’adapter. Les cursus traditionnels se voient enrichis de modules axés sur les nouvelles technologies et la gestion des données, afin de préparer les étudiants aux problèmes de demain. Les établissements de formation collaborent de plus en plus avec des entreprises technologiques pour offrir des stages immersifs et des ateliers pratiques, garantissant ainsi une adéquation optimale entre les compétences enseignées et les besoins du marché.

Dans cet article, nous vous expliquons comment le métier d’opticien pourrait évoluer d’ici 2030 et quelles seront les nouvelles exigences en matière de formation.

Quels sont les enjeux du marché de l’emploi dans l’optique d’ici 2030 ?

Le secteur de l’optique en France fait face à un besoin croissant de professionnels, avec une prévision de création de 40 000 emplois supplémentaires d’ici 2030. Ce besoin est largement dû au vieillissement de la population, puisque 97% des plus de 65 ans présentent un trouble visuel. Le marché de l’emploi est marqué par un déséquilibre entre l’offre et la demande, un déficit d’attractivité et une inadéquation des compétences. La profession d’opticien est souvent perçue comme celle de « vendeurs de lunettes », ce qui nuit à sa reconnaissance en tant que véritable profession de santé.

La mobilité entre professions paramédicales est un autre facteur de tension. Les préparateurs en pharmacie, techniciens de laboratoires d’analyses médicales et manipulateurs radiologistes sont souvent attirés par d’autres métiers de la filière visuelle ou les cabinets d’ophtalmologie. Cette mobilité professionnelle pourrait entraîner autant de départs que d’arrivées dans le secteur de l’optique. Pour répondre à ces enjeux, il est urgent de redonner de l’attractivité au métier d’opticien, notamment en réformant les parcours de formation pour mieux coller à la réalité du terrain.

A lire aussi :  Diplomeo : un acteur majeur de l'orientation Post-bac

Les nouveaux entrants potentiels comprennent des salariés issus de la vente et des jeunes non diplômés du supérieur. Pour diversifier les profils recrutés, il est nécessaire d’inclure ceux en reconversion professionnelle et issus du paramédical. Cette diversification est fondamentale pour répondre aux besoins croissants du secteur, alors que la France comptera plus de 4 millions de personnes en perte d’autonomie d’ici 2050. Le rapport « Les métiers en 2030 » de la Dares et France Stratégie souligne l’urgence de ces adaptations pour assurer le développement futur de la branche de l’optique. Pour plus d’informations, consultez Opticours.

Quel est le taux de départs en fin de carrière dans l’optique ?

Les opticiens se trouvent en tête du classement des métiers ayant le plus faible taux de départs en fin de carrière d’ici 2030. Cela reflète une certaine stabilité professionnelle dans ce secteur, malgré les enjeux évoqués. Parmi les opticiens, 12,5% des effectifs ont plus de 55 ans, ce qui indique une proportion significative de professionnels expérimentés. Cette stabilité pourrait être menacée par la crise des vocations et les conditions de travail qui ne correspondent plus aux aspirations des jeunes professionnels.

Pour renforcer l’attractivité du métier, il faut revaloriser le rôle de l’opticien en tant que professionnel de santé. Une réforme des parcours de formation pourrait également contribuer à attirer davantage de jeunes talents. En parallèle, les opticiens itinérants pourraient bénéficier d’une demande accrue, en raison de l’augmentation des personnes en perte d’autonomie. Cela nécessite une adaptation des pratiques professionnelles pour répondre efficacement aux besoins de cette population croissante.

La diversification des profils recrutés est une autre piste à explorer pour pallier le manque de vocations. Les professionnels en reconversion et ceux issus d’autres domaines paramédicaux représentent un vivier potentiel pour le secteur. Une telle diversification pourrait aider à combler le déficit d’attractivité et à répondre aux besoins croissants en opticiens. Voici un tableau illustrant les professions concernées par la création d’emplois supplémentaires d’ici 2030 :

A lire aussi :  Bac 2025 : L'examen de Mathématiques pourrait être plus dur que celui du Capes
Profession
Emplois supplémentaires
👁 Opticiens
40 000
👨‍🏫 Psychologues
Non spécifié
💪 Kinésithérapeutes
Non spécifié
🔬 Techniciens de laboratoires
Non spécifié

Comment l’innovation technologique transforme-t-elle le métier d’opticien ?

L’innovation technologique joue un rôle capital dans l’évolution du métier d’opticien, en reconfigurant non seulement les pratiques professionnelles, mais aussi les attentes des consommateurs. D’ici 2030, les avancées dans le domaine des technologies de l’information et de la communication pourraient transformer radicalement la manière dont les opticiens interagissent avec leurs clients. Par exemple, l’utilisation de la réalité augmentée pour l’essayage virtuel de montures et l’adoption de plateformes en ligne pour le suivi des prescriptions oculaires sont des tendances qui pourraient redéfinir l’expérience client. Ces technologies permettent également aux opticiens de se concentrer davantage sur leur rôle de conseillers en santé visuelle, plutôt que de se limiter à la vente de lunettes.

En parallèle, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus de diagnostic et de suivi des patients est une autre facette de cette transformation. Les outils d’IA peuvent aider à détecter précocement des troubles visuels, offrant ainsi aux opticiens l’opportunité de proposer des solutions préventives et personnalisées. Cette approche proactive pourrait non seulement améliorer la qualité des soins, mais aussi renforcer la crédibilité de l’opticien en tant que professionnel de santé. Par conséquent, la formation des futurs opticiens devra inclure une composante technologique plus prononcée, afin de les préparer à ces nouvelles responsabilités.

L’émergence de nouvelles technologies optiques telles que les lentilles de contact intelligentes et les lunettes connectées pourrait également élargir le champ d’action des opticiens. Ces dispositifs, qui permettent de surveiller en temps réel des paramètres de santé ou d’améliorer la vision de manière dynamique, nécessitent une expertise technique avancée. Les opticiens devront donc développer des compétences spécifiques pour conseiller et accompagner leurs clients dans l’utilisation de ces technologies innovantes. Cette évolution souligne la nécessité d’une formation continue et d’une adaptation constante aux avancées technologiques pour rester compétitif dans un secteur en pleine mutation.

Une nouvelle ère pour la formation en optique

La Licence Professionnelle d’Optique se distingue par son approche pluridisciplinaire, mêlant sciences de la vision, technologies optiques avancées et connaissances en santé publique. Cette formation innovante répond aux besoins croissants du secteur en intégrant des parcours en alternance, permettant ainsi aux étudiants de bénéficier d’une montée en puissance des formations pratiques dès 2023. Les compétences clés regroupent la maîtrise des outils digitaux, le conseil personnalisé et la gestion innovante, des atouts essentiels pour les professionnels de demain.

A lire aussi :  Comment se préparer pour le Bac ?

Le BTS Opticien-Lunetier devient plus accessible grâce à la formation continue (CPF), offrant des opportunités de développement professionnel. Le TP Technicien en montage-vente propose des voies rapides pour ceux qui souhaitent se reconvertir sous supervision. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du plan France 2030, qui prévoit un investissement de 2 milliards d’euros dans les métiers d’avenir, dont l’optique fait partie intégrante.

Les 10 métiers de l'informatique les plus demandés en 2025 : salaires et perspectives d'avenir

 

Antoine à Limoges : « Mon expérience avec les chatbots IA en 2023 »

J’ai récemment découvert Bard, le chatbot de Google, qui utilise le modèle de langage LaMDA pour interagir avec les utilisateurs. C’était fascinant de voir comment l’intelligence artificielle pouvait répondre de manière fluide et naturelle. Lors de ma première utilisation, j’ai remarqué quelques erreurs factuelles, ce qui m’a rappelé les mises en garde de Prabhakar Raghavan sur les risques potentiels des hallucinations des chatbots. Ces erreurs m’ont poussé à être plus vigilant dans l’interprétation des réponses fournies par Bard.

En parallèle, j’ai également essayé ChatGPT, qui repose sur le modèle GPT-3.5. J’ai trouvé que les deux chatbots avaient leurs propres forces et faiblesses. Par exemple, ChatGPT semblait plus cohérent dans certains scénarios, mais Bard avait une approche plus conversationnelle. Cette expérience m’a fait réfléchir à l’importance de la responsabilité dans le développement de ces technologies, surtout lorsque l’on sait que Microsoft a intégré ChatGPT dans ses produits, accentuant la concurrence. Cela montre à quel point le paysage des chatbots IA est en train de se transformer rapidement.

Je me souviens aussi de la première image d’une exoplanète capturée en 2004, un événement marquant pour l’astrophysique. En discutant de ce sujet avec Bard, j’ai réalisé à quel point il est fondamental que ces outils soient précis et fiables. L’erreur de Bard lors de sa démo m’a rappelé les propos de Grant Tremblay, qui avait souligné que le télescope JWST n’avait pas pris la première image d’une exoplanète. Cela m’a fait prendre conscience de l’importance de vérifier les informations partagées par les IA, surtout quand elles concernent des faits scientifiques. Ces expériences m’ont appris à utiliser ces outils avec prudence et à toujours croiser les informations obtenues.

Fabrice DURAND

Fabrice DURAND

Entrepreneur et passionné par l'orientation professionnelle, j'ai créé terminales.fr pour vous accompagner dans le choix de vos études supérieures. Je suis également responsable du groupe Facebook Orientation scolaire, et de nombreux sites consacrés aux métiers.

Laisser un commentaire