Selon les dernières statistiques publiées par le ministère de l’Éducation nationale en 2024, le taux de réussite des étudiants en première année de médecine a légèrement augmenté, atteignant 22 %. Cette progression, bien que modeste, souligne l’importance d’une préparation rigoureuse et adaptée dès le lycée pour optimiser ses chances de succès dans ce parcours exigeant.
Pour de nombreux lycéens, l’entrée en études de médecine représente un challenge de taille, nécessitant non seulement des compétences académiques solides, mais aussi une résilience psychologique face à la pression. Les réformes récentes, telles que l’introduction de la plateforme Parcoursup et la diversification des parcours d’accès, ont redéfini les modalités d’admission, rendant la préparation encore plus fondamentale.
Dans cet article, nous vous expliquons comment anticiper ces exigences et vous préparer efficacement à ce parcours ambitieux.
Quels sont les parcours pour accéder aux études de santé ?
Les études de santé en France s’organisent principalement autour de deux parcours :
le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et la LAS (Licence Accès Santé). Le PASS propose une licence de santé avec une mineure au choix, tandis que la LAS offre une licence au choix avec une option santé.
Les matières recommandées pour ces parcours englobent les mathématiques, la physique-chimie et la biologie. Les étudiants doivent obtenir le Baccalauréat avec une moyenne minimale de 10/20, bien que la mention Très Bien favorise grandement l’admission.
La préparation pour ces études commence souvent dès la Terminale, avec un enseignement accru en biologie, mathématiques et physique-chimie. Certains élèves choisissent de suivre une année de préparation supplémentaire (par exemple avec prepa-cpcm ou autre organisme), appelée Prépa 0, entre la Terminale et la première année de médecine. Pour plus de détails sur les parcours, et bien se préparer consultez le site Parcoursup en médecine.
Cette année permet de se familiariser avec les matières sans pré-requis. Les universités s’intéressent également aux notes et à la lettre de motivation des candidats, ainsi qu’à des matières non scientifiques comme l’anglais ou la philosophie.
Les étudiants en médecine doivent aussi effectuer des stages pendant les vacances scolaires pour mieux comprendre les matières. Le dossier étudiant joue un rôle capital dans l’admission, car les établissements examinent attentivement les résultats académiques et les motivations personnelles. Les statistiques montrent que les étudiants ayant obtenu une mention Bien ou Très Bien sont plus souvent recrutés par les universités.
Combien de temps dure la formation en médecine ?
La formation pour devenir médecin généraliste dure environ 10 ans après le baccalauréat, tandis que celle pour les spécialistes peut aller jusqu’à 12 ans. Ce cursus se déroule dans l’une des 37 universités françaises proposant des études de médecine. Le premier cycle, comprenant la 2e et 3e années, se termine par l’obtention du DFGSM (Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales). Durant cette période, les étudiants effectuent un stage infirmier de 4 semaines et au moins 12 semaines de stage à l’hôpital.
Le deuxième cycle, couvrant les 4e, 5e et 6e années, mène au DFASM (Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales). Les étudiants, appelés externes, participent à des stages hospitaliers et doivent réaliser 25 gardes obligatoires. Le troisième cycle, ou internat, dure de 4 à 6 ans selon la spécialité choisie. Les internes passent un concours national pour accéder à l’une des 44 spécialités de médecine.
Les phases de l’internat se divisent en trois étapes : la phase socle (1 ou 2 ans), la phase d’approfondissement (2 ou 3 ans) et la phase de consolidation (1 ou 2 ans). À l’issue de cette formation, les internes obtiennent le DE de docteur en médecine et le DES de leur spécialité. Voici un tableau des places disponibles pour certaines spécialités en 2024-2025 :
Spécialité |
Nombre de places |
---|---|
💉 Neurochirurgie |
28 |
💊 Anesthésie-réanimation |
509 |
💉 Médecine générale |
3 645 |
Comment optimiser la mémorisation en PASS/LAS ?
La méthode des J est une technique de mémorisation efficace pour les étudiants en PASS et LAS. Elle recommande des séquences de révision telles que J0, J1, J3, J7, J15 et J30, ou encore J0, J1, J3, J10 et J30. Revoir le cours dès le lendemain est fondamental pour une mémorisation optimale. Il est conseillé de revoir le cours pour la première fois dans les trois jours suivant l’apprentissage initial. Les étudiants doivent éviter de surcharger leurs journées de révision et ajuster la fréquence en fonction de la difficulté des cours.
Pour améliorer la mémorisation, il faut fractionner les cours en plusieurs parties. Les gros cours peuvent être divisés en trois parties de 30 pages, tandis que les petits cours peuvent être découpés en chapitres plus petits, un par jour. Cette stratégie permet de mieux assimiler les informations. La méthode des J souligne également que 50% des informations sont oubliées une semaine après la première révision.
En complément, les étudiants peuvent utiliser des fiches de cours pour renforcer leur apprentissage. Plus de 150 fiches de cours gratuites sont disponibles dans l’application Hippocast. Pour optimiser l’efficacité des révisions, il est utile de :
- évaluer régulièrement la compréhension des concepts clés,
- utiliser des techniques de visualisation mentale,
- pratiquer des exercices pratiques pour appliquer les connaissances acquises.
Ces stratégies aident à consolider les bases et à se préparer efficacement aux examens.
Quelles stratégies adopter pour réussir ses études de médecine ?
Pour réussir dans les études de médecine, il est essentiel d’adopter des stratégies qui favorisent non seulement l’apprentissage théorique mais aussi le développement de compétences pratiques. La gestion du temps est capitale. Les étudiants doivent apprendre à organiser leur emploi du temps de manière à équilibrer les périodes de révision, les cours, les stages et les moments de détente. L’utilisation d’un agenda ou d’une application de gestion de tâches peut aider à planifier efficacement les semaines chargées.
En plus de la gestion du temps, le développement de compétences en communication est tout aussi important. Les futurs médecins doivent être capables de communiquer clairement avec les patients et les collègues. Participer à des ateliers de communication ou à des groupes de discussion peut grandement améliorer ces compétences. L’aptitude à travailler en équipe est souvent sollicitée lors des stages hospitaliers, où la collaboration interdisciplinaire est essentielle.
Il est fondamental d’adopter une approche proactive vis-à-vis de l’apprentissage. Les étudiants devraient s’engager dans des activités qui stimulent leur curiosité intellectuelle, comme assister à des conférences médicales, lire des revues scientifiques ou participer à des projets de recherche.
Cela permet non seulement d’approfondir leurs connaissances mais aussi de rester à jour avec les avancées médicales. En adoptant ces stratégies, les étudiants augmentent leurs chances de réussite dans ce parcours exigeant.
3 étapes fondamentales pour réussir
- Participer à des cycles préparatoires, comme le Cycle Préparatoire aux Études de Médecine (CPEM), peut grandement aider les étudiants à se préparer aux études médicales.
- Utiliser des cours préparatoires, tels que ceux proposés par l’ULB ou Cours Galien, constitue également un atout pour maîtriser les 15 chapitres clés de terminale. Ces ressources offrent une base solide pour aborder les matières complexes de la première année.
- La pratique régulière des QCM et des exercices similaires aux concours de première année de PASS est fondamentale. Cela permet non seulement de se familiariser avec le format des examens, mais aussi d’améliorer ses compétences en gestion du temps. En parallèle, s’habituer à prendre des notes efficaces lors des cours magistraux optimise l’apprentissage et facilite les révisions.
Pour ceux qui envisagent d’autres voies, les formations paramédicales comme l’ergothérapie ou la diététique sont des options à considérer. Ne pas hésiter à retenter sa chance après un premier échec peut être nécessaire, tout en tenant compte des limites de tentatives imposées par le système éducatif.
Comment se préparer aux études de médecine (PASS)
Émilie (Angers) : J’ai tenté ma chance en médecine après un bac professionnel.
J’ai choisi de tenter ma chance en médecine après un bac professionnel. J’ai toujours été passionnée par le domaine médical, mais je savais que le chemin serait jonché d’incertitudes. J’ai donc décidé de m’inscrire à une année de préparation à la PACES, qui m’a coûté entre 3000 et 4000 euros. Cette décision n’était pas facile à prendre, car je savais que le taux de réussite pour les bacheliers professionnels était très faible, proche de 0. Malgré cela, je voulais suivre mon rêve.
Durant cette année de préparation, j’ai rencontré beaucoup d’autres étudiants, principalement issus de bacs généraux, qui semblaient mieux préparés que moi. Leurs connaissances en sciences étaient souvent plus solides, ce qui m’a poussé à travailler encore plus dur. J’ai aussi envisagé d’autres options, comme les concours d’infirmier, qui sont réputés moins difficiles que la PACES. Cela m’a permis de garder une porte ouverte au cas où je ne réussirais pas en médecine.
Finalement, même si je n’ai pas réussi à passer en deuxième année de médecine, je ne regrette pas cette expérience. Elle m’a permis de mieux comprendre mes capacités et mes limites. J’ai décidé de me réorienter vers le secteur paramédical, où j’ai pu passer le concours d’infirmier dans plusieurs régions, augmentant ainsi mes chances de réussite. Cette transition a été une étape importante dans mon parcours, et je suis fière d’avoir persévéré malgré les difficultés.
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