Selon le rapport annuel du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, le salaire moyen d’un(e) secrétaire des affaires étrangères en France s’élève à 45 000 euros brut par an. Ce poste prestigieux, qui nécessite des compétences pointues en diplomatie et une maîtrise impeccable des langues étrangères, est accessible après l’obtention d’un diplôme d’une grande école ou d’une université de renom.
Mais quels sont les véritables enjeux de ce métier ? Quelle est la réalité du terrain pour ces professionnels de la diplomatie ? Quels sont les diplômes les plus valorisés et comment évolue la rémunération au fil des années ? Nous avons mené notre enquête sur le métier de secrétaire des affaires étrangères.
Le rôle du secrétaire des Affaires étrangères
Le métier de secrétaire des Affaires étrangères est un rôle clé dans la représentation de la France à l’échelle internationale. Ce professionnel a des responsabilités allant de la culture à la diplomatie, en passant par l’assistance du conseiller culturel, la rédaction de notes et de rapports, ainsi que l’analyse approfondie du contexte politique, économique et culturel du pays d’accueil.
Il a la lourde tâche de veiller sur les citoyens français résidant à l’étranger, nécessitant une aptitude à gérer des situations complexes.
Le secrétaire des Affaires étrangères est également chargé de la collecte et l’analyse d’informations politiques et socio-économiques du pays où il est en poste. Il doit faire preuve de souplesse et d’ouverture d’esprit, mais aussi d’adaptabilité.
L’aisance dans l’apprentissage des langues étrangères est un atout majeur, tout comme la capacité à réagir avec calme et sang-froid face à des situations complexes. Après une période de trois ans au sein de l’administration centrale, le secrétaire des Affaires étrangères peut être nommé à l’étranger.
Les missions au quotidien
Un secrétaire des affaires étrangères joue un rôle important dans la gestion des relations internationales d’un pays. Il/elle doit :
- Représenter la France lors de réunions internationales et négociations
- Assurer une veille stratégique sur les événements mondiaux influençant la politique étrangère
- Gérer les dossiers sensibles en collaboration avec d’autres ministères et institutions
- Préparer des rapports et des analyses pour informer les décisions politiques
Ces professionnels travaillent souvent en ambassade ou dans des consulats, assurant la liaison entre différents acteurs diplomatiques et gouvernementaux.
Inconvénients de la profession
- La nécessité de se déplacer fréquemment et de vivre à l’étranger pendant de longues périodes
- S’adapter rapidement à des situations culturelles et politiques différentes
- Travailler sous pression dans des conditions parfois difficiles, surtout lors de crises internationales
Avantages de la profession
- Opportunité de voyager et de découvrir de nouvelles cultures
- Participer activement à la conduite des relations internationales de son pays
- Possibilités d’évolution rapide dans la hiérarchie diplomatique
Accéder au poste de secrétaire des Affaires étrangères
Pour aspirer à ce poste, un niveau d’études de bac+5 est souhaitable.
Il existe deux concours pour accéder à ce poste, cependant, ils sont notoirement difficiles et l’âge des candidats ne doit pas dépasser 35 ans. Les opportunités sont limitées, le nombre de postes disponibles chaque année étant relativement faible.
Diplômes requis
L’accès au métier de secrétaire des affaires étrangères nécessite généralement un haut niveau d’éducation. Les candidats potentiels doivent souvent être titulaires d’un diplôme de niveau bac +5, tel que :
- Master en Relations Internationales
- Master en Science Politique
- École Nationale d’Administration (ENA)
D’autres parcours académiques peuvent être pertinents, à condition qu’ils incluent des études approfondies en droit international, économie, ou sciences sociales.
Formation continue
La formation ne s’arrête pas après l’obtention du diplôme initial. En effet, les secrétaires des affaires étrangères peuvent bénéficier de formations continues pour se perfectionner dans divers domaines tels que la gestion de crise, le protocole diplomatique ou encore les langues étrangères.
Expérience professionnelle
Avant de devenir secrétaire des affaires étrangères, il est souvent bénéfique d’acquérir de l’expérience dans des postes relatifs aux relations internationales. Certains débutent leur carrière comme attaché administratif avant de gravir les échelons administratifs.
Concours et recrutement
L’accès au poste de secrétaire des affaires étrangères se fait principalement par concours (voir les modalités).
Ces derniers sont organisés par le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères et se divisent en deux grandes catégories :
- Concours externe : Destiné aux titulaires d’un diplôme universitaire de niveau master
- Concours interne : Ouvert aux fonctionnaires et agents publics justifiant d’au moins quatre ans de services effectifs
Chaque concours comporte plusieurs épreuves écrites et orales visant à évaluer les connaissances générales, les compétences linguistiques, et les aptitudes professionnelles des candidats.
Processus de sélection
Lors du processus de sélection, les candidats passent généralement par les étapes suivantes :
- Inscription et vérification des critères d’éligibilité
- Passation des épreuves écrites qui couvrent des thématiques variées telles que les relations internationales, le droit public, et la géopolitique
- Oral de motivation et de compétence devant un jury composé de professionnels du ministère
Un bon classement à l’issue de ces étapes garantit une place parmi les futurs secrétaires des affaires étrangères.
Compétences requises
- Excellentes capacités de communication, tant à l’écrit qu’à l’oral
- Maîtrise des langues étrangères, avec une préférence pour l’anglais ainsi qu’une autre langue telle que l’espagnol, l’arabe, ou le chinois
- Solides compétences en analyse et en résolution de problèmes
- Aptitude à travailler sous pression et à gérer des situations complexes
En raison de la nature internationale de ce métier, une grande flexibilité et une haute adaptabilité aux cultures différentes sont également requises.
Le poste requiert une grande mobilité, avec des mutations tous les trois ans, et une présence à l’étranger deux tiers du temps. Il est donc nécessaire de faire preuve de souplesse et d’ouverture d’esprit, mais aussi d’adaptabilité.
L’aisance dans l’apprentissage des langues étrangères est un atout majeur, tout comme la capacité à réagir avec calme et sang-froid face à des situations complexes.
Salaire et perspectives de carrière d’un(e) secrétaire des affaires étrangères
Le salaire des secrétaires des affaires étrangères dépend de l’expérience et du grade. À titre indicatif :
- Débutants : Aux alentours de 2 500 euros brut par mois
- Intermédiaires : Entre 3 000 et 4 500 euros brut par mois
- Confirmés : Jusqu’à 7 000 euros brut par mois et plus
Des primes spécifiques peuvent compléter ces rémunérations, surtout lors de missions à l’étranger.
Grade | Salaire brut mensuel |
|---|---|
👤 Secrétaire des affaires étrangères hors classe | 3 249,03 € – 4 809,56 € |
👤 Secrétaire principal des affaires étrangères | 2 486,00 € – 4 066,22 € |
👤 Secrétaire des affaires étrangères | 1 944,50 € – 3 337,64 € |
Notons que ces montants ne prennent pas en compte les bonifications indiciaires, primes et indemnités.
Évolution de carrière
Une carrière de secrétaire des affaires étrangères peut évoluer vers des postes de plus haute responsabilité, tels que :
- Consul général
- Ambassadeur
- Directeur de service dans des organisations internationales
L’évolution peut aussi conduire vers des postes de direction au sein du ministère des Affaires étrangères à Paris.
Formation et compétences requises pour le secrétaire des Affaires étrangères
La préparation au métier de secrétaire des Affaires étrangères nécessite une formation académique solide. En plus du niveau d’études bac+3 minimum, il faut poursuivre avec un Master en relations internationales, sciences politiques ou droit international. Une connaissance approfondie de l’histoire, de la géographie et des relations internationales est indispensable. Une maîtrise parfaite de la langue française, tant à l’oral qu’à l’écrit, est requise.
En plus des compétences académiques, certaines qualités personnelles sont essentielles. Le candidat doit faire preuve d’une grande capacité d’analyse et de synthèse pour comprendre et interpréter les enjeux politiques et économiques. Il doit également être capable de travailler sous pression, de gérer des situations délicates et de prendre des décisions rapidement.
La maîtrise de plusieurs langues étrangères est un atout indéniable. Non seulement cela facilite la communication avec les interlocuteurs étrangers, mais cela permet aussi de comprendre les nuances culturelles et politiques du pays d’accueil. Une expérience à l’étranger, par le biais d’un stage ou d’un échange universitaire, peut également être un plus pour se familiariser avec le travail en milieu international.
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Préparation adaptée :
Privilégier une préparation annuelle ou choisir des stages intensifs selon la disponibilité.
Opter pour un programme avec épreuves blanches fréquentes.
Acquisition des connaissances :
Approfondir la culture générale, les langues étrangères (au moins deux), le droit et les enjeux internationaux.
Suivre l’actualité internationale de près.
Entraînement et méthodologie :
S’exercer régulièrement sur des sujets de concours.
Travailler la gestion du temps et utiliser des fiches de révision synthétiques. -
Sujets de culture générale
Questions internationales et enjeux diplomatiques
Civilisation, histoire et institutions des pays concernés
Évolution politique, économique, sociale et culturelle des régions du monde
Sujets techniques
Droit public
Économie et enjeux de développement internationaux
Gestion des entreprises (épreuve facultative)
Langues étrangères
Anglais (obligatoire)
Deuxième langue étrangère au choix
Méthodologie
Composition sur des sujets d’actualité
Analyse de dossiers et rédaction de notes de synthèse
Questions à réponses courtes sur des thématiques spécifiques
Compétences transversales évaluées
Capacité d’analyse et de réflexion
Aptitude à structurer un raisonnement
Qualité de l’expression écrite (orthographe, grammaire)
Capacité à comprendre et traiter un sujet donné
