Pourquoi le niveau en math des garçons serait vite supérieur à celui des filles selon les experts

mathématiques fille

Les différences de performance en mathématiques entre garçons et filles tendent à apparaître très tôt, avec un léger avantage pour les garçons à partir du CP. Cette constatation relance le débat sur l’égalité des sexes dans le domaine de l’éducation, en particulier dans les matières scientifiques.

Les chercheurs attribuent cette disparité à une combinaison de facteurs sociaux, culturels et pédagogiques, plutôt qu’à des différences innées de capacité. L’influence des stéréotypes de genre et le manque de modèles féminins dans les sciences sont souvent cités comme des obstacles majeurs pour les filles.

Dans cet article, on vous explique les résultats de cette étude, les raisons possibles de ces écarts et les mesures envisagées pour encourager l’égalité des chances dès le plus jeune âge.

Les écarts de performance en mathématiques entre filles et garçons

Les résultats de l’enquête ELFE, qui suit 18 000 enfants nés en 2011, révèlent des différences significatives dans les performances en mathématiques entre les sexes.

À l’âge de 4-5 ans, un léger avantage est observé pour les filles, mais un net avantage pour les garçons apparaît à 6-7 ans. Cette différence se développe principalement entre la moyenne section de maternelle et le CP, et est spécifique aux mathématiques, les compétences langagières restant supérieures chez les filles.

Cette inégalité est jugée responsable de la sous-représentation des femmes dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.

À quel moment se creuse l’écart en mathématiques entre filles et garçons ?

Les différences de performances en mathématiques entre les sexes apparaissent plus tôt qu’on ne le croit souvent. Alors que la petite enfance ne révèle pas de disparités marquées, un basculement progressif s’observe dès l’entrée à l’école élémentaire. Cette évolution soulève des questions sur l’influence de l’environnement éducatif et des représentations sociales dans l’acquisition des compétences.

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Les garçons commencent à surpasser les filles en mathématiques vers l’âge de 6 ans, soit au milieu du cours préparatoire (CP) en France. À cet âge, un écart significatif apparaît en faveur des garçons dans presque toutes les compétences mathématiques. Les filles conservent un léger avantage en calcul posé et en géométrie.

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Les premières années : une égalité fragile

Jusqu’à l’âge de 4 ou 5 ans, les filles et les garçons montrent des aptitudes similaires en mathématiques. Certaines évaluations suggèrent même un léger avantage en faveur des filles durant la maternelle. Cette égalité apparente s’effrite toutefois à l’approche du cours préparatoire (CP).

Vers 6 ans : le début du basculement

Le tournant s’opère aux alentours de 5-6 ans, coïncidant avec le passage entre la moyenne section et le début du CP. Si les filles restent légèrement en tête au tout début de cette période, les garçons prennent rapidement l’avantage dans plusieurs domaines mathématiques.

  • Calcul mental : avantage croissant des garçons
  • Calcul posé et géométrie : légère supériorité des filles
  • Épreuves de rapidité : performance supérieure des garçons dès la fin du CP

Une tendance qui se confirme en primaire

Au fil de la scolarité en école primaire, l’écart se stabilise mais tend à se renforcer dans certaines épreuves, en particulier celles mobilisant la rapidité d’exécution. Cette évolution n’est toutefois pas homogène selon les compétences spécifiques évaluées.

Comparatif de l’évolution selon l’âge

Âge / Niveau scolaire
Avantage en mathématiques
4-5 ans (maternelle)
Léger avantage filles / égalité
5-6 ans (entrée en CP)
Équilibre avec tendance à l’inversion
6-7 ans (milieu CP – début CE1)
Avantage garçons (hors géométrie et calcul posé)

 

Des causes sociales plutôt que biologiques

Les recherches actuelles ne pointent aucun facteur génétique expliquant ces écarts précoces. En revanche, les stéréotypes de genre, les attentes éducatives différenciées, et la socialisation dès le plus jeune âge sont fortement impliqués.

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À l’international, ces disparités varient considérablement. Dans certains pays, les écarts sont absents, voire inversés, indiquant que le contexte éducatif joue un rôle décisif.

Comment réduire les stéréotypes en mathématiques ?

Pour réduire l’écart de genre en mathématiques, il est fondamental d’assurer l’égalité des attentes entre garçons et filles. Les parents et enseignants doivent traiter les deux sexes de manière équitable afin d’éviter de renforcer les stéréotypes. Un dialogue régulier avec les filles sur les mathématiques peut améliorer leur confiance et corriger les perceptions erronées de leurs capacités. Les modèles féminins dans les carrières mathématiques jouent également un rôle important en inspirant les jeunes filles à poursuivre ces domaines.

Les études montrent que les stéréotypes commencent dès l’âge de cinq ans, et les filles développent souvent une anxiété mathématique, ce qui impacte leur performance. Pour compléter ces efforts, il est recommandé :

  • d’encourager la participation des filles à des activités mathématiques extrascolaires,
  • de promouvoir des ressources éducatives qui mettent en avant des figures féminines en mathématiques,
  • et d’organiser des ateliers de sensibilisation pour les parents et enseignants.

Les compétences mathématiques sont essentielles pour les emplois actuels et futurs, rendant ces initiatives d’autant plus fondamentales.

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Les facteurs influençant la performance en mathématiques

La question des différences de performance en mathématiques entre les sexes ne se limite pas uniquement à des aspects biologiques ou génétiques. Plusieurs facteurs environnementaux et sociaux jouent un rôle capital dans l’évolution des compétences mathématiques chez les enfants.

Par exemple, l’exposition précoce aux mathématiques à travers des jeux éducatifs et des activités ludiques peut influencer le développement des compétences mathématiques, indépendamment du sexe. Les enfants qui grandissent dans un environnement où les mathématiques sont valorisées ont tendance à développer une meilleure attitude et une plus grande confiance en leurs capacités.

Un autre aspect à considérer est l’impact des attentes sociales et culturelles. Dans certaines cultures, les stéréotypes de genre peuvent dicter que les garçons sont naturellement plus doués en mathématiques, ce qui peut influencer la manière dont les enfants perçoivent leurs propres capacités. Les filles, en particulier, peuvent être découragées de poursuivre des études ou des carrières dans les domaines STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) en raison de ces attentes. Il est donc nécessaire de promouvoir une culture éducative qui valorise l’égalité des chances et encourage tous les enfants à explorer leur potentiel sans préjugés.

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Le rôle des modèles de réussite est fondamental pour inspirer les jeunes filles à s’engager dans les mathématiques. La visibilité des femmes qui réussissent dans les domaines scientifiques et mathématiques peut avoir un impact significatif sur les aspirations des jeunes filles. Des initiatives telles que des conférences, des ateliers ou des programmes de mentorat peuvent aider à créer un environnement où les filles se sentent soutenues et encouragées à exceller en mathématiques. En favorisant l’accès à ces modèles, on peut espérer réduire l’écart de genre et encourager une participation plus équilibrée dans ces domaines.

Antoine à Angers : À seulement 2 ans, mon fils était déjà obsédé par les chiffres

Je me souviens de la première fois où Antoine a montré un intérêt pour les chiffres. À seulement 2 ans, il était déjà obsédé par les chiffres et passait des heures à les réciter. À 3 ans, il comptait parfaitement, et l’année suivante, il était capable de compter jusqu’à des milliers en français et en anglais. Maintenant, à 5 ans, il s’intéresse à l’allemand, ce qui me surprend toujours par sa capacité d’apprentissage rapide.

Antoine possède cinq montres et un réveil, et il adore annoncer l’heure précise, comme lorsqu’il a dit à sa classe qu’il restait 28 minutes avant la fin de l’école. Il a passé des tests de précocité en 45 minutes, alors que la plupart des enfants prennent une heure et demie. La psychologue a noté sa rapidité et son attrait pour les cartes et images qui lui plaisent.

Malgré ses compétences exceptionnelles en mathématiques, Antoine a des difficultés avec des activités motrices, comme jouer au football avec ses camarades. Il se désintéresse rapidement des jeux communs et préfère les jeux télévisés qu’il regarde en boucle sur son iPad. En dessin, il reproduit souvent des successions de nombres, tels que 10:10, 10:20, 10:30, et 10:40. Il a également demandé à apprendre à lire et, après quelques semaines, il se débrouille déjà très bien.

Fabrice DURAND

Fabrice DURAND

Entrepreneur et passionné par l'orientation professionnelle, j'ai créé terminales.fr pour vous accompagner dans le choix de vos études supérieures. Je suis également responsable du groupe Facebook Orientation scolaire, et de nombreux sites consacrés aux métiers.

1 réflexion au sujet de « Pourquoi le niveau en math des garçons serait vite supérieur à celui des filles selon les experts »

  1. A quel moment on s apercevra que l anxiété des filles vis a vis des maths reflètent celles des professeurs des écoles majoritairement féminines vis avis des maths ? Formez les professeurs des écoles …

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